“CORE, creative hub” est le nouveau programme de la Fondation Rambourg Tunisie pour la structuration de l’économie créative et culturelle dans le pays qui démarrera début janvier 2021.

Une conférence de presse a eu lieu ce vendredi 04 décembre, au siège de la Fondation à Mutuelleville pour présenter les grandes lignes de ce programme dédié à l’accompagnement et au renforcement des entrepreneurs créateurs culturels.

Shiran Ben Abderrazak, Directeur Général de la Fondation Rambourg Tunisie a présenté les différentes phases qui ont précédées la naissance de ce programme. Il y a eu la présence de deux membres de cette première Core qui englobe un total de neuf (9) projets retenus parmi 50 projets candidats.

Les projets sélectionnés appartiennent à différentes branches culturelles et artistiques ; Klink, Studio Barguellil, Akacia Production, Myari Studio, Espace Khasna d’art, Céres Didffusion, Rives production, Design Lab et Digital Cultural Expérience.

Les locaux de la Fondation abritent ce premier Core dans un espace conçu spécialement pour l’accompagnement de l’entreprenariat créatif en Tunisie. Il renferme deux salles avec des équipements technologiques mis à disposition des créateurs culturels en plus d’un grand espace à l’étage pour le coworking et la mise en réseau.

Shiran Ben Abderrazak a annoncé un programme qui va être dédié aux entrepreneurs culturels et créatifs en Tunisie sur une période de six mois. Il y a aura un accompagnement complet qui démarrera au mois de janvier 2021. Il prévoit l’organisation de deux formations, l’une générale pour l’ensemble des membres de la Core et une autre ciblée selon les besoins de chacun des entrepreneurs.

L’autodiagnostic sera suivi par des rencontres, one to one, entre entrepreneurs avec des experts en évaluation pour les aider à affiner leurs objectifs à travers des recommandations assez concrètes.

Shiran Ben Abderrazak a parlé d’un secteur en croissance qui attire un nombre de plus en plus important de créateurs entrepreneurs, en dépit de certaines difficultés à se positionner compte tenu, essentiellement du manque de sensibilisation ou bien même la règlementation en vigueur.

Il a évoqué l’idée de ce programme qui est d’accompagner le développement et la croissance de ces acteurs, tout en faisant référence aux autres organismes dans le secteur qui offrent un accompagnement spécifique aux divers entrepreneurs et créateurs et l’ensemble des maillons de la chaine de valeur de ce secteur économique. La Fondation “essaye de travailler en synergie avec eux”, a-t-il précisé.

Il a fait état d’un gros dysfonctionnement dans le pays sur plusieurs des maillons de la chaine de valeur qui mènent de la création, principalement au niveau de la transmission, de la diffusion et de développement d’audience.

L’objectif du Core est donc de renforcer les capacités des entrepreneurs et créateurs d’entreprises créatives pour les accompagner dans le développement d’audience, dans l’accroissement de leur part de marché au niveau local mais aussi l’accès vers d’autres marchés à l’échelle internationale.

La mise en réseau et le networking et la sensibilisation sont aussi parmi les outils qui permettent d’accompagner les bénéficiaires et jeter la lumière sur les potentialités d’un secteur quelconque, en terme de développement territorial , d’employabilité et de croissance pour l’ensemble du pays.

“CORE, creative hub” s’adresse à des entreprises créatives en post-création existantes qui sont capables de développer leurs créativités et vise en particulier à les renforcer et à les autonomiser. Il se présente comme étant “l’aboutissement d’une réflexion menée par la Fondation Rambourg autour de son rôle dans la structuration de l’Economie Créative et Culturelle”.

Ce “CORE, creative hub” est lancé au terme d’une enquête nationale sur l’économie créative en Tunisie datant de 2019 dont l’objectif était de pouvoir analyser les besoins des entrepreneurs créatifs et culturels. Il s’agissait donc d’une enquête, qualitative et quantitative, durant laquelle les initiateurs ont pu interviewer 30 experts sur l’ensemble des secteurs répartis sur tout le territoire tunisien.

A la lumière des résultats de cette enquête, ils ont pu identifier les différentes lacunes en lien avec l’entreprenariat culturel en vue de procéder à une éventuelle amélioration ou renforcement dans l’élaboration et le développement des programmes à venir. Le constat majeur était que l’échantillon des divers acteurs interviewés avaient des “difficultés d’ordre entreprenariat et managérial avec un manque patent de structures d’appui, d’accompagnement et de renforcement”.

S’agissant des origines du creative hub, Shiran Ben Abderrazak a parlé d’un concept né au Royaume Uni il y a près de 15 ans. C’est un espace qui met ses ressources (formation, networking et autres) à disposition d’un groupement ou d’entreprises sélectionnées afin de les accompagner.