Des députés ont jugé “insuffisant” le budget alloué a Conseil supérieur de la magistrature (CSM), estimant qu’il ne permet pas d’améliorer la situation du service judiciaire et de l’infrastructure des tribunaux.
Intervenant, samedi, lors de la séance plénière consacrée à l’examen du budget du CSM pour l’année 2021, les parlementaires ont, par ailleurs, souligné la nécessité de tenir le pouvoir judiciaire à l’écart des tiraillements politiques, dans le dessein de préserver son indépendance et son impartialité.
Le député du bloc démocratique Khaled Krichi a insisté sur la nécessité de résoudre les différends constatés entre le ministère de la Justice et le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) au sujet de leurs prérogatives respectives.
Pour sa part, le député du groupe Ennahdha Maher Medhyoub a déploré l’état des différents tribunaux, estimant que les magistrats ne peuvent en aucun cas s’acquitter convenablement de leur mission et établir la justice, au cas où l’Etat ne leur garantit pas des conditions de travail décentes.
Le député du bloc démocratique, Lotfi Ayadi a exhorté le Conseil supérieur de la magistrature à assumer ses responsabilités face à la détérioration de la situation du service judiciaire, rappelant dans ce sens, que la justice est la pierre angulaire de l’Etat de droit et des institutions.
De son coté, le député du bloc Ennahdha Sahbi Atig a insisté sur l’importance de garantir aux magistrats l’assistance sanitaire et sécuritaire nécessaires, et ce afin de préserver l’indépendance et l’impartialité de la justice, une condition sine qua non pour la réussite de la transition démocratique.
Le député du bloc démocratique Noômen El Euch a fait remarquer que la grève illimitée observée par les magistrats aura un impact négatif sur les droits des citoyens, estimant que la légitimité des revendications sociales des magistrats ne devrait en aucun cas occulter la vérité de la situation difficile, aggravée par la propagation de la pandémie de Covid-19.
Par ailleurs, El Euch a invité les juges à appuyer les ressources financières de l’Etat, en statuant sur les affaires de corruption.