Le gouvernement a décidé de réduire le déficit budgétaire à 6,6% du PIB, dans la nouvelle version des dispositions générales du budget de l’Etat pour l’exercice 2020, contre 7,3% dans la première version, soit 913 millions de dinars (MDT) de moins.
L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a entamé, lundi 7 décembre, au cours d’une séance plénière consacrée à l’examen du projet de loi de finances (PLF) pour l’exercice 2021, l’examen de cette nouvelle version.
Les amendements portent sur une augmentation des recettes fiscales de 100 MDT, qui devraient être collectées dans le cadre d’une ” amnistie fiscale sur les avoirs en liquide “, proposée dans les nouveaux articles de la loi de finances pour l’année 2021, suggérés, selon un document du ministère de l’Economie, des Finances et de l’Appui à l’investissement.
Les amendements concernent aussi un abaissement des dépenses budgétaires de 813 MDT, qui résulte notamment de l’accélération de la concrétisation du programme de réforme des subventions permettant d’économiser 300 MDT.
Il s’agit, également, de réduire les intérêts de la dette publiques calculés sur la base des besoins en financements du budget complémentaire de 2020, en plus de la révision des dépenses urgentes non réparties de 2021, et ce, sans toucher aux dépenses d’investissement identifiées dans la version originale du projet, a-t-on indiqué.
Au niveau de la dette publique, le total des besoins en crédits a reculé à 18,595 milliards de dinars, soit 13,015 milliards de dinars de dettes extérieures et 5,580 milliards de dinars à mobiliser sur le marché intérieur.
En fait, la nouvelle version du PLF comporte de nouveaux mécanismes d’emprunt interne, dont un emprunt obligataire national de 600 millions de dinars et crédit cumulé en devises destiné aux Tunisiens résidents à l’étranger, estimé à 1,530 milliard de dinars.
La valeur des prêts qui devraient être mobilisés sur les marchés étrangers a reculé à 6,645 milliards de dinars, avec l’introduction des sukuks islamiques en tant que mécanisme de mobilisation des ressources extérieures, a-t-on ajouté.
La Commission des finances, de la planification et du développement a rejeté les articles relatifs aux dispositions du budget (de 1 à 11), vu qu’ils n’ont pas été approuvés par les membres de la commission, y compris ceux de la coalition gouvernementale.
Ces articles ont été renvoyés à la séance plénière et soumis au vote de nouveau, après l’introduction d’amendements par le gouvernement.