Sur le point inscrit, mardi 8 décembre 2020, à l’ordre du jour de la séance plénière à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) sur la question de la violence au sein de l’hémicycle, les députés ont affirmé que “la violence est condamnable quelle qu’en soit l’origine”.
Les membres des groupes parlementaires n’étaient cependant pas d’accord sur la description de ce phénomène, d’où une certaine polémique autour dudit sujet.
Mardi, les travaux de la Commission des affaires de la femme ont été suspendus suite à une altercation entre des députés du groupe démocratique et des membres de la coalition Al Karama sur fond de déclarations controversées du député Mohamed Affes sur la femme tunisienne. Le député Anouar Bechahed (bloc démocratique) a été agressé verbalement et physiquement par les députés d’Al Karama qui ont justifié ces faits par le fait qu’il était le premier à les insulter.
Intervenant lors de la séance du matin, le député Nabil Hajji (bloc démocratique) a estimé que le mouvement Ennahdha “n’a pas retenu la leçon et continue à instrumentaliser les salafistes pour défendre ses propres intérêts”.
Zouheir Maghzaoui (bloc démocratique) a indiqué que son groupe parlementaire à réclamé la tenue d’une séance plénière pour dénoncer la violence dont a été victime leur collègue (Anouar Bechehed), estimant que la présidence du Parlement tente “d’esquiver la question”.
Pour sa part, le député d’Ennahdha, Samir Dilou, a évoqué l’agression contre le député de son groupe parlementaire Oussama Sghaier ce mardi et les dégâts subis par sa voiture de la part de manifestants devant le Parlement sans qu’il ne reçoive aucun soutien des autres blocs parlementaires.
La députée Mariem Laghmani (hors groupe) a accusé, quant à elle, le bureau de l’ARP d’ignorer les députés non-inscrits et la motion qu’elle a soumise pour dénoncer la violence contre les femmes.