Une sélection de plus de 120 films est au line-up des Journées Cinématographiques de Carthage (JCC) qui sera organisée, du 18 au 23 décembre 2020, dans une édition rétrospective qui aura lieu sans la Compétition.
Après deux reports annoncés, depuis mars dernier en raison de la conjoncture sanitaire défavorable, l’édition 2020 aura bien lieu en cette fin d’année. Un dispositif sanitaire spécifique qui coïncide, avec les restrictions en vigueur contre la pandémie de la Covid-19, sera mis en place par les organisateurs.
Le programme de cette 31ème édition qui se tiendra bien dans les salles, a été dévoilé au cours d’une conférence de presse, tenue ce mardi 08 décembre, au théâtre Omar Khlifi, à la Cité de la Culture. Ridha Behi et Brahim Letaief, respectivement Directeur général et Directeur artistique des JCC, ont dévoilé les grandes lignes de cette édition en présence de Slim Dargachi, président directeur général du Centre national du Cinéma et de l’Image (CNCI).
Le festival sera marqué par l’organisation d’un Forum d’évaluation et de réflexion intitulé “Hier, aujourd’hui et demain” au cours duquel seront annoncées les recommandations issues des quatre panels organisés de mai à septembre 2020.
La coordination de ces panels a été faite sous la conduite du cinéaste et critique Kamel Ben Ouanès. Les recommandations qui en résultent constituent le document de base du rapport qui sera présenté à l’occasion des JCC en prévision d’une réforme et restructuration du festival.
Les grands axes de ce rapport sont autour de l’industrie cinématographique, le marché de diffusion du film, le rayonnement du festival, les archives, la promotion du patrimoine et réception critique. Le devenir et le cadre juridique et financier régissant les JCC seront au cœur de ce document.
Dans la section Hommages, il y aura un hommage spécial au grand acteur égyptien Abdelaziz Makhyoun qui lui sera rendu pour l’ensemble de son œuvre cinématographique et ses œuvres ayant marqué l’histoire des JCC.
Des hommages seront également rendus à quatre réalisateurs et réalisatrices de la Tunisie et de pays africains dont l’œuvre a marqué l’histoire du cinéma de la région arabe et africaine. Cette section hommage verra la projection de films, 4 films chacun, de Mohamed Hondo (Mauritanie), Djibril Diop Mambetty (Sénégal), Salma Baccar (Tunisie) et Abdeltif Ben Ammar (Tunisie).
La cérémonie d’ouverture, animée par Sami Bennour, sera marquée par la projection au Théâtre de l’Opéra de 6 nouveaux courts métrages inspirés de films cultes dont 4 de réalisateurs tunisiens et 2 du réalisateur sénégalais Ousmane Sembene, lauréat du premier Tanit d’Or dans l’histoire des JCC. Ces films sont produits par le CNCI moyennant des financements de l’ordre de 200.000 dinars.
La soirée de clôture verra un hommage posthume à Chedli Klibi (6 septembre 1925- 13 mai 2020) en guise de reconnaissance à sa carrière et à sa grande contribution dans le secteur de la culture. Chedli Klibi est l’un des pionniers de la Culture dont le nom a été récemment inscrit à l’entrée de la Cité de la Culture baptisée Cité de la Culture, Chedli Klibi.
Dans la section Best of, il y aura la projection de 34 longs-métrages, 66 courts-métrages et 7 films coup de cœur. Il s’agit de films africains et arabes, sortis entre 1966 et 2019.
Tanits tunisiens est section dédiée aux films tunisiens Tanités depuis la création du festival en 1966. Elle prévoit la projection d’une série de 24 œuvres dont 12 longs métrages et 12 courts métrages.
Une Carte blanche sera donnée à 4 cinéastes du Continent africain.
Dans la section Regard sur les JCC seront présentés 14 films réalisés sur le festival au fil des années. Ils traitent également des questions en lien avec la production cinématographique en région africaine et arabe.
Portraits arabes est une section qui présente des biographies de cinéastes tunisiens et arabes. Elles sont réalisées dans le cadre de la série ” Portraits arabes ” de Ridha Béhi produite pour le compte de la chaîne panarabe Al Jaziraa ” Documentaire “. Omar Khlifi, Ridha Behi, Abdellatif Ben Ammar, Ahmed Bahaeddine Attia, Mahmoud Ben Mahmoud, Férid Boughedir, Femmes derrière la caméra x 2, Cinéastes du réel x 3, Mohamed Lakhdar Hamine, Merzak Alouache, Abdelkerim Bahloul et Rachid Bouchareb.
Les JCC dans les Prisons est une section qui est dédiée aux détenus et cible cette année 12 mille pensionnaires dans 5 institutions pénitentiaires ; Oudhna, Siliana, Sidi Bouzid, Sfax et Borj el Amri. Initié en 2015, cette section est organisée dans le cadre d’un partenariat entre les JCC, le ministère de la Justice, la Direction générale des prisons et de la rééducation et en coopération avec l’organisation mondiale contre la Torture (OMCT).
Une sélection de 5 films Tunisiens y seront présentés :
– ” L’Homme qui a vendu sa peau” de Khaouther Ben Hania,
– ” Disqualifié ” de Hamza Ouni (2020),
– “Un Fils ” de Mehdi M.Barsaoui (2019),
– ” Fatwa ” de Mahmoud Ben Mahmoud (2018)
– ” True Story ” de Mohamed Amine Lakhnech (2019).
Cinéma Drive-in sera organisé au parking de la Cité de la Culture tout au long des six jours du festival, à raison d’une séance par jour. La capacité maximale est fixée à 300 voitures.
Une attention particulière sera accordée aux projets de fin d’études à travers la section Ciné-écoles, en partenariat avec les établissements de formation en cinéma et en audiovisuel (Esac, Isamm, Esad, ’Université Centrale).
Voici une sélection des sections prévus et des films au programme :
Coup de Cœur :
– ” Examen d’Etat (National Diploma) de Dieudo Hamadi (2014, RD Congo)
– ” C’est Eux les Chiens ” de Hicham Lasri (2014, Maroc)
– ” Dans ma tête un rond-point ” de Hassen Ferhani (2016, Algérie)
– ” Ali Zaoua, Prince de la Rue ” de Nabil Ayouch (2000, Maroc)
– ” Soltane El Medina de Moncef Dhouib (1992, Tunisie)
– “Les Sabots en Or” de Nouri Bouzid (1988, Tunisie)
– “Le Vent” (Finyé) de Souleymane Cissé (1982, Mali)
Films d’ouverture :
– “Baber House ” au pays du Tararani de Tarak Khalladi, inspiré de ” Réverbère “, un des trois volets de “Au pays du Tararani de … (1973)
– ” Le Temps qui passe ” de Sonia Chamkhi, inspiré de ” Soleil des Hyènes ” de Ridha Béhi (1977)
– ” Sur les Traces de Saida ” de Faouzi Chelbi, inspiré de ” Saida ” de Mohamed Zran (1996)
– ” Manda ” de Heifel Ben Youssef, inspiré de ” Mandat ” d’Ousmane Sembène (1968)
– “Noir 2 ” de Habib Mestiri, inspiré de ” La Noire..3 ” d’ Ousmane Sembene (1966)
– ” La Noce ” de Alaeddin Abou Taleb, inspiré du film éponyme de Fadhel Jaziri et Fadhel Jaziri (1978)
Avant-premières :
5 films (4 fictions et un documentaire) dont une seule œuvre en avant-première arabe et africaine.
– ” L’Homme qui a vendu sa peau ” de Khaouther Ben Hania (Tunisie)
– ” La Nuit des Rois ” de Philippe Lacôte (Côte d’Ivoire), en avant-première arabe et africaine
– “200 Mètres ” d’Ameen Nayfeh (Palestine)
– “Harba ” de Ghazi Zaghbani (Tunisie)
– ” Disqualifié ” de Hamza Ouni (Tunisie)
Carte blanche :
“Tlamess” de Ala Eddine Slim (2019, Tunisie)
” Benzine ” de Sarra Laabidi (2018, Tunisie)
” Des Etiles ” de Dyana Gaye (2016, Sénégal)
” En Route pour le Milliard ” de Dieudo Hamadi (2020, Rd Congo)