1 025 mouvements de protestation ont été enregistrés au mois de novembre 2020. Selon le dernier rapport publié mercredi 9 novembre par l’Observatoire social tunisien relevant du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), près de 49% du total des manifestations enregistrées en novembre, soit 504 mouvements, ont eu lieu dans les régions du sud du pays.
Les manifestations anarchiques à tendance violentes dans les gouvernorats de Gabès, Médenine, Tataouine, Kébili, Tozeur et Gafsa ont représenté 92% du nombre total de protestations enregistrées.
La région du centre (est et ouest) occupe la deuxième place en termes de nombre de manifestations enregistrées tout au long du mois de novembre avec environ 352 mouvements de protestation, dont environ 75,2% ont été de nature anarchique notamment dans les gouvernorats de Sfax, Mahdia, Sousse, Kairouan, Sidi Bouzid et Kasserine.
La région nord (est et ouest) occupe la troisième place avec 169 mouvements de protestation dans les gouvernorats de Bizerte, Zaghouan, Tunis, Siliana, Jendouba, Béja et Le Kef. Environ 84% de tous ces mouvements étaient anarchiques, ce qui signifie qu’ils ont tendance à être violents, en particulier dans les gouvernorats de Tunis, Siliana et Le Kef.
D’après le rapport, 85,2% des manifestations recensées pendant le mois de novembre étaient anarchiques. Les sit-in ont représenté 75% du total des formes de protestation observées, suivies des rassemblements protestataires 6% puis du reste des formes de protestation (grèves, port du brassard rouge et blocage des sites professionnels) 18,9%.
Le nombre de jours de sit-in relevés a atteint 769, notamment la poursuite du sit-in des doctorants au chômage pendant 5 mois (depuis le 29 juin 2020).
81% de ces protestations sociales ont été motivées par des revendications économiques et sociales. 15% pour l’amélioration des services administratifs et 5% pour revendiquer l’amélioration de l’infrastructure des routes.
La revendication du droit au travail a représenté 31% du total des manifestations relevées, suivie de la demande d’amélioration des conditions de travail de 26%, du droit au développement de 8%, de la demande de réforme du système éducatif de 7% et de la dénonciation de la détérioration des conditions dans les établissements d’enseignement de 7%.
La non mise en application des accords a été derrière 6% du total des manifestations enregistrées en Novembre 2020.
Quant aux acteurs des protestations, ils étaient pour la plupart jeunes et sans emploi. 53% étaient des diplômés.