Le secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Sami Tahri, indique qu’un projet de création d’une instance nationale de sauvetage du secteur de la santé sera présenté prochainement au chef du gouvernement, Hichem Mechichi, par les structures syndicales et professionnelles du secteur de la santé.
“La mise en place de cette instance est tributaire d’une volonté politique réelle”, a-t-il déclaré à la TAP en marge d’une conférence de presse organisée, mercredi 9 décembre, à la Faculté de médecine de Tunis par les syndicats des professionnels du secteur de la santé. Il indique qu’une rencontre aura lieu dans deux semaines avec le chef du gouvernement en vue de débattre de la composition et des objectifs de cette instance.
Tahri assure que cette instance de sauvetage aura de larges prérogatives pour introduire des réformes dans le secteur de la santé publique et le suivi des décisions prises dans ce secteur, faisant savoir que la détérioration du système sanitaire a pour origine l’instabilité des gouvernements et la non application des mesures décidées dans ce secteur.
De son côté, le secrétaire général adjoint du Syndicat des médecins, pharmaciens et dentistes hospitalo-universitaires, Talel Badri, a déclaré qu’à l’issue de la “journée de la colère”, organisée mardi 8 courant à la place du gouvernement à La Kasbah, une série de revendications ont été formulées et adressées au chef du gouvernement par les syndicats et professionnels de la santé publique dans l’objectif de sauver ce secteur.
Ces demandes concernent notamment la mise en place d’une instance nationale de sauvetage du secteur de la santé publique, l’augmentation du budget du ministère de la Santé, le payement des dettes des hôpitaux, le démarrage immédiat des travaux de réparation et de maintenance des infrastructures et équipements hospitaliers de manière à préserver la sécurité professionnelle des travailleurs du secteur et des patients.
Les médecins et professionnels de santé appellent également à l’indemnisation matérielle et morale de la famille du jeune médecin, Badreddine Aloui, décédé après une chute dans un ascenseur endommagé à l’hôpital régional de Jendouba et à sanctionner les personnes responsables de ce drame.