Le président de la République, Kais Saied, a inauguré, jeudi 10 décembre 2020, le nouvel hôpital universitaire à Sfax, financé par un don de la Chine, d’une valeur de 140 millions de dinars, et qui sera transformé, dans un premier temps, en un Centre national de traitement des patients de la Covid-19, avant d’être exploité comme hôpital militaire multidisciplinaire.
Lors d’une cérémonie d’inauguration qui s’est déroulée en présence de l’ambassadeur de Chine en Tunisie, des ministres de la Santé et de la Défense nationale, et de cadres sanitaires et militaires, une présentation a été faite de ce nouvel hôpital dont les activités démarreront initialement avec une capacité de dix lits de réanimation et 52 lits d’oxygène, pour ensuite passer à 20 lits de réanimation et 160 lits à oxygène.
Kaïs Saïed a pris connaissance des services de ce nouvel établissement, dont le service de réanimation, la salle de résidence du service de neurologie et le service des urgences.
Dans une déclaration aux médias faite en marge de la cérémonie d’ouverture, Kais Saied a affirmé que cet hôpital sera consacré à la lutte contre la pandémie de la Covid-19 avant qu’il ne soit exploité en tant qu’hôpital militaire ouvert au public, formulant l’espoir de voir des institutions hospitalières d’une telle envergure se généraliser sur tous les gouvernorats du pays, dans la mesure où “le droit à la santé fait partie intégrante des droit de l’Homme”, célébré par la Tunisie jeudi 10 décembre 2020 à l’instar de tous les pays du monde, dans le cadre de la commémoration de la Déclaration universelle des droits de l’Homme.
A cet égard, le chef de l’Etat a indiqué qu’il œuvre pour “la mise en place d’une réalisation encore plus conséquente” faisant référence à la Cité médicale à Kairouan qui dispose d’établissements hospitaliers et d’enseignements, de parcs et d’autres installations, en attendant la réalisation de cités médicales similaires dans le Nord et dans le Sud du pays, a-t-il affirmé.
Saied a encore indiqué que la santé n’est pas une marchandise sujette aux mouvements et actions des capitaux des marchés financiers mais un droit dans la pratique, à qui l’accès doit être égal pour tous”.
Il a mis l’accent sur l’importance de la continuité de l’Etat à travers ses services publics, les services de santé en particulier, soulignant qu’il en est “le garant” et ne laissera pas ce secteur “devenir l’enjeux de calculs politique”.
Le chef de l’Etat a exprimé à cette occasion ses remerciements à la Chine à travers son ambassadeur en Tunisie, notant qu’un travail conjoint entre la Tunisie et la Chine sera mis en œuvre pour la concrétisation d’un certain nombre de “réalisations majeures qui répondent aux exigences des citoyens et à leur droit à la dignité humaine”.
Dans sa réponse à la question de savoir si le projet de la Cité sportive à Sfax fait partie des projets concernés par la coopération tuniso-chinoise dans la période à venir, le Président de la République a affirmé que le secteur sportif dans la ville de Sfax, fera l’objet d’intérêt dans un contexte futur, notant que “tout au long de l’histoire, Sfax a été victime de crimes commis à son encontre”, notamment sur le plan environnemental, à cause de la pollution et d’une mauvaise planification urbaine ajoutant que les responsables ne rendaient pas compte au peuple, mais seulement à ceux qui les ont désigné et chargé de cette responsabilité, qui explique ces violations et crimes”.
Dans ce contexte, une cérémonie s’est tenue, hier mercredi, au siège du ministère de la Santé, en présence du ministre de la Santé, Faouzi Mehdi, et de l’ambassadeur de Chine en Tunisie, Zhang Jianguo.
A noter que cet hôpital, qui est situé dans la délégation de Tyna sur la route périphérique de la ville de Sfax au niveau du km 11, a une capacité d’accueil de 250 lits. Il dispose d’un complexe pour l’accueil et l’inscription, de services de consultations ambulatoires, d’un complexe de réanimation qui comporte une aile d’opérations composée de 5 salles, d’un service d’anesthésie, d’un complexe de services d’urgence, d’un complexe médical et chirurgical d’une capacité de 156 lits, d’un service de psychiatrie avec une capacité d’accueil de 80 lits.