La Tunisie occupe le 30ème rang africain en matière d’ouverture de politique de visas sur le contient, selon le rapport 2020 de l’Indice d’ouverture sur les visas en Afrique publié jeudi 10 décembre par la Commission de l’Union africaine et la Banque africaine de développement (BAD).
La Tunisie figure également parmi les dix pays qui ont fait le plus de progrès en matière d’ouverture de leurs politiques de visas durant la période 2016-2020, aux côtés de l’Angola, du Bénin, de l’Ethiopie, du Gabon, du Malawi, du Nigeria, Sao Tomé-et-Principe, de la Sierra Leone et du Zimbabwe.
L’Indice 2020 indique que la hausse tendancielle des pays d’Afrique à libéraliser leurs conditions d’attribution des visas et à accueillir plus facilement les voyageurs africains se poursuit.
Il montre que 54% des pays du continent -un pourcentage record- sont accessibles aux voyageurs africains sans avoir besoin d’un visa pour se déplacer ou pouvant en obtenir un lors de leur arrivée (+9% depuis 2016).
En 2020, la Gambie a rejoint les Seychelles et le Bénin comme pays autorisant l’entrée sur leurs territoires sans visa aux Africains. Vingt pays ont progressé dans le classement de l’Indice tandis que cinquante d’entre eux ont amélioré ou maintenu leurs scores.
Le rapport révèle par ailleurs une augmentation importante du nombre de visas électroniques, rendus accessibles par 24 pays d’Afrique, dont la Tunisie.
Toutefois, malgré les gains réalisés, les résultats montrent que les Africains ont encore besoin de visas pour voyager dans 46% des pays du continent. Mais les pays d’Afrique de l’Est et d’Afrique de l’Ouest obtiennent, les meilleurs scores parmi les pays les plus performants et font office d’exemples pour les autres régions.
L’Indice fait ainsi ressortir la nécessité pour l’Afrique de donner la priorité à l’ouverture des politiques de visas tant pour les grandes que pour les petites économies.
Cette ouverture est synonyme de gains plus importants pour les entreprises, les investissements, l’innovation et le tourisme. Faciliter davantage la libre circulation des personnes, des biens et des services va devenir encore plus important à partir du 1er janvier 2021, date du démarrage des échanges commerciaux dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).
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Cette cinquième édition de l’Indice souligne néanmoins l’impact négatif de la pandémie de Covid-19, qui menace les gains économiques du continent au cours des dernières années autant dans le tourisme que dans le secteur des investissements productifs. “Comme le montre l’évolution des répercussions de la pandémie de Covid-19, les pays doivent de plus en plus regarder au-delà de leurs frontières nationales pour améliorer leurs perspectives économiques.
L’ouverture sur les visas aidera l’Afrique à repositionner sa croissance à venir, a déclaré Khaled Sherif, vice-président de la BAD chargé du développement régional, de l’intégration régionale et de la prestation de services.
L’Indice d’ouverture sur les visas en Afrique mesure le degré d’ouverture des pays d’Afrique en matière d’attribution des visas en examinant les conditions d’attribution qu’ils exigent des citoyens des autres pays d’Afrique.