“Tunis centre ville x patrimoini” est l’intitulé d’une exposition qui se tiendra du 18 décembre 2020 au 18 février 2021. L’exposition est organisée par Central Tunis, le Goethe Institut et l’association “Edifices et Mémoires”. Elle portera sur le thème de la ville et du potentiel du développement que représente sa réhabilitation en destination culturelle et créative.
La programmation connexe à l’expositions comprendra un cycle de conférences indoor et outdoor autour de la ville, une série de circuits thématiques dans la ville guidés par des spécialistes de la culture et de l’urbanisme, des projections, des workshops et des ateliers d’écriture.
L’exposition fera également un focus sur un des symboles architecturaux en péril, l’hôtel du Lac ayant fait l’objet récemment d’une campagne artistique sur le net baptisée “Non à la démolition”. C’est le titre de la campagne virtuelle de sensibilisation contre la démolition du bâtiment de l’Hôtel du Lac à Tunis.
Dans cette campagne artistique, les deux artistes Manna et Mouna Jemal lancent un message. Objectif: sensibiliser les citoyens à sauvegarder ce bâtiment historique qu’est l’Hôtel du Lac.
En outre, ce message est traduit par des images où est incrustée une inscription topographique en lettres arabes, visible et lisible sur toute la façade du bâtiment. La taille monumentale des lettres est là pour montrer l’importance et l’envergure du message.
Ainsi, Mouna et Manna ont choisi la couleur orange pour écrire les lettres de ce slogan. Car, ce fut la couleur tendance des années 70, période durant laquelle l’édifice fut construit. Selon l’artiste Mouna Jemal Siala, l’orange, qu’elle considère comme une couleur dynamique, bienveillante interpelle pour avertir. Il sert aussi de moyen de se remémorer l’ambiance intérieure d’un édifice architectural en péril. Puisqu’il risque d’être démoli.
En effet, construit de 1970 à 1973 par l’architecte italien Raffaele Contigiani, l’Hôtel du Lac est symbole de la modernité de Tunis en son temps. Pourtant, il est fermé depuis 20 ans. Son propriétaire avait annoncé sa démolition en 2013. Cette annonce déclenchait à l’époque un vaste mouvement de protestation mené par la société civile. Il était largement médiatisé sur les réseaux sociaux et entraînait de nombreuses interventions. Et ce, en vue de sauvegarder de cet édifice architectural emblématique de la capitale.