Le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, a inauguré le “Pavillon Habib Bourguiba” à Paris, c’est-à-dire la deuxième maison de Tunisie qui permet de doubler l’offre de logements pour étudiants et chercheurs tunisiens.
Une cérémonie a eu lieu, dimanche 13 décembre 2020, en présence des ministres de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique des deux pays, respectivement Olfa Ben Ouda et Frédérique Vidal, l’ambassadeur de Tunisie en France, Karim Jamoussi, qui est également le président du conseil d’administration de la Fondation de la Maison de Tunisie, du recteur de la région académique d’Ile-de-France, Christophe Kerrero, recteur de l’Académie de Paris, Chancelier des universités de Paris et d’Iles de France et du président de la Fondation nationale de la cité internationale de Paris, vice-président honoraire du conseil d’Etat Jean-Marc Sauvé.
La cérémonie a été suivie d’un film documentaire retraçant l’histoire de la fondation. Un lieu de savoir qui a vu passer depuis 1953, les élites tunisiennes qui ont pu occuper ensuite de hautes responsabilités dans les sphères tunisiennes et à l’international.
Dans son intervention, Mechichi a mis en avant la priorité absolue accordée par la Tunisie à l’enseignement, en tant qu’instrument de développement et de prospérité sociale.
C’est cette même conviction qui, a-t-il tenu à rappeler, a amené Lamine bey à signer le décret de 1948 pour la création de la maison de Tunisie, qui ne verrai le jour qu’en 1953 mais n’empêchera pas pour autant, les Tunisiens d’étudier en France bien avant cette date. “La Tunisie a bâti son état autour de la science et du savoir”, a-t-il soutenu.
Aujourd’hui, le pays s’est engagé dans la réalisation de ce projet ambitieux qui a mobilisé d’importants fonds, malgré ses difficultés économiques. Son objectif est de réunir les meilleures conditions d’hébergement et de vie aux étudiants tunisiens.
Une population de 14 mille étudiants et chercheurs tunisiens se trouvent en France avec une augmentation annuelle de l’ordre de 2500, a-t-il fait observer.
A l’ouverture de la cérémonie, Karim Jamoussi rappellera que l’éducation et le savoir ont toujours occupé une place de choix dans les politiques nationales tunisiennes, et ce depuis l’indépendance.
La Tunisie ne lésinera pas sur les moyens pour accompagner ce fleuron de la jeunesse tunisienne. Le pays aura besoin de leur concours dans divers domaines divers. Ancienne pensionnaire de la Maison de Tunisie, la ministre tunisienne de l’enseignement a qualifie la cité de lieu bouillonnant ou foisonnent les débats.
Logé dans la prestigieuse cité internationale universitaire de paris et bien visible depuis le périphérique, le pavillon Habib Bourguiba se démarque par son cachet différent et fascine.
La façade est couvertes de lettres, qui, à première vue, renvoient à la calligraphie arabe mais plus on approche de l’édifice plus les lettres, qui ont été posées une à une, comme le confie un des architectes, se dissipent et ressemblent davantage à un moucharabieh.
L’artiste franco-tunisien Shoof (Hosni Hertelli) nous explique que l’intérêt premier pour lui était de lancer un appel universaliste à la non xénophobie. Chacun est libre d’avoir sa propre interprétation, c’est un appel à l’ouverture et à l’universalisme. Une sorte de stimulus pour que les gens s’interrogent, dépassent le texte et remettre en question le langage.
Les architectes du projet, opérationnel depuis septembre 2020, ont fait en sorte que la touche tunisienne y soit présente à l’instar des grandes fenêtres et des banquettes basses.
La Maison de Tunisie ambitionne de devenir une pépinière d’entreprise et un centre technologique pour les jeunes tunisiens, voire un incubateur de projets innovants, souligne le président de la mission des étudiants tunisiens.
Il s’agit aussi de servir, désormais, de lieu de rayonnement de la culture tunisienne en France. La maison de Tunisie abrite déjà 120 événements culturels par an. Le nouvel espace renferme un auditorium de 250 places qui se veut un lieu d’accueil et de diffusion des initiatives intellectuelles artistiques et culturelles.