Près de 31% (plus précisément 30,9%) de la population urbaine arabe vivent dans des bidonvilles ou dans des quartiers anarchiques, a indiqué le directeur régional du Programme des Nations unies pour les établissements humains pour la région MENA, Arfane Ali.
S’exprimant lors des travaux du 6e congrès arabe de l’Habitat qui se tient, en ligne, le responsable onusien a ajouté que 70% de la population arabe résideront dans les zones urbaines à l’horizon 2050, faisant observer que le nombre des citadins va plus que doubler entre 2010 et 2050 dans la région.
S’agissant de la prolifération des constructions anarchiques dans la région arabe, Ali a estimé que la hausse des prix des terrains, les coûts élevés de construction des maisons neuves sont parmi les principales causes de de ce phénomène.
Les programmes d’habitat ne répondent pas toujours aux demandes des catégories démunies de bénéficier d’un logement décent à moindre coût, ce qui contribue à la montée de ces constructions, a-t-il ajouté.
D’après lui, les crises dans la région arabe ont exacerbé l’exode, soulignant que l’économie arabe pourrait connaître un repli de 5% en raison de la pandémie du Covid-10, ce qui poussera ¼ de la population arabe à vivre en dessous du seuil de pauvreté. Cette crise, a-t-il dit, se fait ressentir essentiellement dans les quartiers populaires et les bidonvilles dont l’infrastructure socio-sanitaire est déplorable.
Il a , à cet égard, appelé à la nécessité d’unifier les efforts afin de trouver des solutions structurelles au phénomène des constructions anarchiques à l’heure du coronavirus.