Les mouvements sociaux en Tunisie dont les protestations des sans-emploi ont été au centre d’une journée parlementaire organisée par le bloc parlementaire démocrate.

Organisée sous le signe “rapport du Parlement avec les mouvements sociaux”, cette journée a été marquée par la participation des représentants des coordinations des sans-emplois et des diplômés docteurs au chômage.

Le député Zouheir Maghzaoui (mouvement du Echaab) a accusé la majorité des députés de vouloir entraver les propositions ajoutées à la loi de finances présentées par le bloc démocrate voulant donner un aspect social au budget de l’Etat 2021 et régulariser certains dossiers en rapport avec le développement et l’emploi.

Le bloc a présenté près de 60 propositions au projet de loi de finances, adopté le 10 décembre dernier, mais les différents articles en rapport avec les revendications sociales ont été rejetées par la majorité des partis, a-t-il noté.

Malgré le sit-in observé par les députés du bloc démocrate depuis près de 3 semaines en réaction aux actes de violence perpétrée à l’égard de ses députés, une initiative législative a été présentée afin de régulariser la situation de certains ouvriers de chantiers dont l’âge a dépassé 45 ans, a-t-il rappelé.

Le membre de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme, Béchir Abidi, a appelé, pour sa part, les gouvernements successifs et le parlement à assumer la responsabilité suite à la détérioration de la situation sociale et la prolifération de la crise de chômage notamment parmi les diplômés du supérieur.

Des représentants de sans-emplois ont dénoncé, de leur côté, l’atermoiement des gouvernements après la révolution qui n’ont pas réussi à résoudre le problème de chômage et assurer le recrutement dans la fonction publique.