La pandémie du coronavirus a fini par avoir la peau du tourisme en cette période de fin d’année. Mort par la Covid-19, le tourisme sera enterré le 31 décembre dans l’isolement et la solitude, dans le dénuement et l’ingratitude.
Par Afif KCHOUK
La décision prise par la Commission scientifique d’interdire la célébration du réveillon, dans les hôtels et autres établissements touristiques, serait compréhensible et logique si elle était appliquée aussi à tous les marchés et moyens de transport en commun.
Elle serait acceptable, si elle s’appliquait également aux rassemblements familiaux et privés ; si elle était prise dans le cadre d’un confinement général ; si elle était accompagnée de compensations financières.
Par cette mesure, les autorités veulent limiter la propagation de la pandémie. Mais ne font-elles pas fausse route et ne se trompent-elles pas de cible ? Sur les 12 millions de Tunisiens combien fêtent-ils le réveillon dans les hôtels et restaurants ?
Peut-être que, par cette mesure, elles veulent faire plaisir à l’OMS (Organisation mondiale de la santé), imiter l’Europe et faire bonne figure devant l’opinion publique ?
Franchement, croyez-vous vraiment qu’elles cherchent à sauver les Tunisiens de la contamination ? J’en doute.
Après dix ans de révolution, malheureuse pour le tourisme, les attentats de 2015, 2017 et 2018, la Covid-19 est venue à bout du tourisme pour l’achever. D’autant plus que cette pandémie est loin de se terminer et que son vaccin n’est pas prêt d’arriver en Tunisie.
Maintenant que le secteur touristique est aux ordres de la santé, qu’espérer d’une commission scientifique dont le premier souci est la vie des gens et le dernier de leurs soucis c’est la survie du tourisme ?
A quoi faut-il s’attendre dans l’avenir, s’il y en a un ?