Certains diront que c’est un jour historique ce 1er janvier 2021. Depuis ce jour, le continent dispose d’une zone de libre-échange de 1,2 milliard de consommateurs. Son nom : Zone de libre-échange africaine “ZLECA“ ou “ZLECAF“, à laquelle tous les pays africains ont adhéré, sauf l’Érythrée, y ont adhéré ou sont en passe de le faire.
Nos confrères d’Euronews rappellent que l’archipel de Sao Tomé-et-Principe a été le premier à y adhérer. Mais la ZLECAF se donne environ 15 ans pour abolir « la majorité des taxes douanières sur les biens et services ».
Citée par notre source, Edite Ten Jua, la chef de la diplomatie de Sao Tomé-et-Principe souligne que « comme tout nouvel accord, il comporte des défis, qui sont notamment la question des liaisons aériennes et celle de la circulation des personnes dans une même région. Mais ce sont des défis sur lesquels nous progressons et que nous allons relever. Il y a également la question des droits de douane. La circulation est libre mais il faut établir des listes de produits qui sont considérés comme prioritaires pour chaque pays, il y a donc toute une organisation à mettre en place ».
A rappeler du reste qu’il existe en Afrique 8 “régions douanières“ qui sont autant de blocs économiques régionaux. Le défi principal de la ZLECAF est de favoriser une plus grande intégration africaine, c’est-à-dire faire en sorte qu’il y ait davantage d’échanges intra-africains.
Pour sa part, le représentant des entreprises exportatrices de l’Angola, Agostinho Kapaia, estime nécessaire d’«améliorer avant tout les échanges commerciaux, qui sont très faibles au niveau africain, parce que nous n’avons pas suffisamment développé le commerce entre nos pays et avons privilégié l’Occident et l’Asie».