Deux décrets gouvernementaux fixant le Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) et dans les secteurs non agricoles régis par le code du travail et le Salaire minimum agricole garanti (SMAG) viennent d’être publiés dans la dernière édition du journal officiel de la République tunisienne (JORT) datant du 5 janvier 2021.
Les deux décrets prennent effet à partir du 1er octobre 2020.
Selon le décret gouvernemental n° 2020-1069 du 30 décembre 2020, le montant du salaire minimum interprofessionnel garanti pour les travailleurs des deux sexes âgés de 18 ans au moins est fixé à 429,312 dinars par mois pour les salariés du régime 48 heures par semaine et à 365,732 dinars, pour les travailleurs du régime 40 heures par semaine.
Pour les salariés payés à l’heure, le salaire est fixé à 2,064 dinars pour les travailleurs du régime de 48 heures par semaine et à 2,110 dinars pour les travailleurs du régime de 40 heures par semaine.
Le même décret stipule que les travailleurs rémunérés à la tâche, à la pièce ou au rendement et qui, en contrepartie du rendement normal, perçoivent un salaire égal au salaire minimum interprofessionnel garanti bénéficient d’une majoration de salaire selon un montant leur permettant, en contrepartie du rendement normal, de percevoir le salaire minimum interprofessionnel garanti.
Il est également indiqué que les jeunes travailleurs âgés de moins de 18 ans ne peuvent en aucun cas percevoir un salaire inférieur à 85% de celui de l’adulte.
Par ailleurs, le décret gouvernemental n° 2020-1070 du 30 décembre 2020 fixe le salaire minimum agricole garanti à 16,512 dinars par journée de travail effectif pour les travailleurs des deux sexes âgés de 18 ans au moins.
D’après le même texte, il est octroyé aux travailleurs agricoles spécialisés et qualifiés une prime dénommée “prime de technicité” dont le montant est uniformément fixé, quelle que soit l’ancienneté de l’ouvrier, à 880 millimes par journée pour les ouvriers spécialisés, et à 1 656 millimes par journée pour les ouvriers qualifiés.
Cette prime s’ajoute au montant du salaire minimum agricole garanti, et ce pour chaque journée au cours de laquelle l’ouvrier accomplit un travail nécessitant une spécialisation ou une qualification.
Les travailleurs rémunérés à la tâche, à la pièce ou au rendement et qui, en contrepartie du rendement normal, perçoivent un salaire égal au salaire minimum agricole garanti, bénéficient d’une majoration de salaire selon un montant leur permettant, en contrepartie du rendement normal, de percevoir le Salaire minimum agricole garanti.