Le président de l’Association tunisienne de défense des personnes porteuses de handicap, Yosri Mezzati, estime que les personnes porteuses de handicap demeurent “mal loties” et “marginalisées”, et ce en dépit des législations postrévolutionnaires qui garantissent leur droit.
Dans une déclaration recueillie par la TAP, Mezzati indique que ces personnes ont bénéficié de nouvelles dispositions législatives après la révolution, outre la ratification par la Tunisie, depuis 2009, de la Convention internationale relative aux droits des personnes handicapées, déplorant la non application de ces lois, notamment celle relative au recrutement dans la fonction publique.
Il a mis l’accent sur le droit des personnes porteuses d’un handicap de participer à la vie politique et de présenter leurs candidatures aux élections municipales (les listes candidates doivent inclure 1 personne porteuse de handicap) ayant abouti en 2018, à l’élection de 160 conseillers municipaux et 3 présidents de municipalités.
” Le nombre de personnes titulaires de la carte de handicap est de 276 mille personnes en 2019 contre 209 en 2010 “, a-t-il précisé, ajoutant que les primes versées aux personnes porteuses de handicap par le ministère des affaires sociales sont “insuffisantes et ne répondent pas à leur attentes”.
Selon Mezzati, les personnes handicapées font face à de nombreuses difficultés en matière de prise en charge sociale notamment, dans les secteurs de la santé, l’éducation et l’emploi et à des problématiques liées à la gratuité des soins.