Le Courant populaire estime que l’escalade des mouvements de protestation dans plusieurs régions, particulièrement dans les quartiers populaires souffrant de pauvreté et de marginalisation, “n’est que le résultat inévitable de dix ans de gouvernance où commerçants de religion et la mafia se sont alliés, balayant tout espoir d’emploi, de liberté et de dignité parmi le peuple tunisien”.
Dans une déclaration, lundi 18 janvier 2021, le Courant populaire a tenu le système en place pour entièrement responsable. Il s’agit, pour lui, d’un système de gouvernement défaillant et incapable, qui s’obstine à continuer dans une grave dérive. “Tout a été mis en œuvre pour traquer et diaboliser les élites nationales à travers la diffamation et la violence et en les traitant de mécréants “, a-t-il déploré.
“Le système au pouvoir implique, ajourd’hui, à nouveau, les corps sécuritaires et militaires dans des affrontements avec les manifestants pour, ensuite, plonger le pays dans un cercle de violence et de chaos”, a-t-il encore regretté.
Le Courant populaire a, dans ce contexte, appelé les forces sécuritaires et militaires à se conformer aux dispositions de la Constitution et de canaliser leur efforts dans la protection des institutions. “Il faut procéder à un traitement responsable avec ceux qui manifestent pour leurs droits légitimes”, a-t-il estimé.
Selon le parti, il s’agit d’un devoir national de soutenir ces mouvements populaires, appelant à préserver les biens publics et privés.
Il a, également, appelé les forces et organisations nationales à coordonner, immédiatement, pour l’organisation de ces mouvements de protestation, de manière à les développer en un mouvement national global pour corriger le processus, élaborer les choix nationaux requis et mettre fin aux dégâts causés par le système au pouvoir.
Le Courant populaire a, par ailleurs, mis en avant “l’ingérence étrangère dans les affaires internes du pays, la détérioration du dinar tunisien et la hausse de l’endettement et de l’inflation”.