Réunie mardi matin, en plénière, l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a décidé d’intégrer un deuxième point à l’ordre du jour de cette séance, qui est consacrée à l’examen du projet de décision relatif à l’adoption des mesures exceptionnelles pour la continuité de l’action parlementaire.
La séance se penchera, désormais, sur la situation générale dans le pays et les derniers mouvements de protestation qui ont été accompagnés de vols et d’actes de vandalisme et de pillage et ce, en présence éventuellement d’un membre du gouvernement.
La plénière, qui a débuté avec une heure de retard faute de quorum, a déclenché de longs débats sur l’insertion d’un deuxième point à son ordre du jour et sur la finalité de tenir une séance plénière en l’absence d’un membre du gouvernement pour expliquer la réalité de ces mouvements.
Tarak Ftiti, deuxième vice-président du Parlement, qui préside cette séance, a déclaré que la plénière sera tenue ouverte jusqu’à ce que le chef du gouvernement ou l’un des membres du cabinet ministériel ne se présente pour fournir un éclairage sur les derniers développements.
Pour Abir Moussi, présidente du Parti destourien libre (PDL), organiser des débats sur ces mouvements n’aura aucun sens en l’absence du “premier responsable gouvernemental de la sécurité”.
Elle a proposé de maintenir la plénière ouverte jusqu’à l’arrivée du chef du gouvernement en sa qualité de ministre de l’Intérieur par intérim pour ” dissiper toutes les rumeurs sur ce qui se passe dans le pays “.
De son côté, Haykel Mekki (bloc démocratique), a déclaré que “la persistance du flou entourant ces mouvements de protestation ne peut servir la sécurité publique et la paix sociale”, considérant qu’il s’agit de “tentatives entreprises par certains pour tenter de porter atteinte au président de la République”.
Le député du bloc Watania, Ayachi Zammel a, quant à lui, suggéré l’ajout, à l’ordre du jour, d’un point qui, selon lui, constitue la priorité actuelle des Tunisiens, celui de la situation sanitaire dans le pays et le traitement gouvernemental de la pandémie de coronavirus.