La CNUCED vient d’annoncer l’actualisation des principes et critères du programme “BioTrade”, un ensemble de directives à l’intention des gouvernements et des entreprises pour un commerce respectueux de la biodiversité, dans l’objectif de répondre aux défis et priorités actuelles et futures.
Le terme “BioTrade” désigne, en effet, la fourniture et la commercialisation de biens et de services issus de la biodiversité d’un pays. Les directives BioTrade, établies en 2007, définissent la manière de commercialiser durablement, les précieuses ressources naturelles de la Terre sur les plans environnemental, social et économique.
Les sept principes traitent des questions telles que la conservation, la restauration et l’utilisation durable de la biodiversité, le partage équitable des profits tirés du BioTrade entre les différents acteurs et le respect des droits des populations autochtones comme des communautés locales.
Le commerce mondial légal d’espèces sauvages s’élève à plusieurs milliards de dollars. Il contribue à une destruction accélérée de la biodiversité. Les experts des Nations Unies estiment qu’un million d’espèces végétales et animales sont aujourd’hui, menacées d’extinction. Le problème n’est pas seulement l’effondrement des écosystèmes. Il faut aussi envisager un risque accru de nouvelles pandémies telles que celle de la COVID-19.
Les principes et critères tels qu’actualisés tiennent compte des expériences, des meilleures pratiques et des leçons tirées par les partenaires et les acteurs de terrain depuis leur première édition, tout en intégrant de nouveaux aspects tels que la résilience climatique, la biodiversité marine et le tourisme durable.
Ils permettent également, une mise à niveau des droits des travailleurs, incorporant les questions de santé et de sécurité, ainsi que de répartition des bénéfices dans le cadre du Protocole de Nagoya ( Accord international sur la biodiversité).
Cet ensemble de principes et critères vise à encourager le commerce et l’investissement dans l’exploitation de ressources naturelles uniques, dans les pays en développement. Il s’agit notamment, de diverses espèces de la flore et de la faune, des ressources génétiques et des écosystèmes, tout en assurant leur conservation et leur valorisation à long terme.
A ce jour, ils ont été mis en œuvre dans plus de 65 pays parmi lesquels on compte plusieurs exemples d’adoption réussie de cet ensemble, effectuée conjointement par les gouvernements, les entreprises et les communautés.
Les principes et les critères ont été mis à jour dans le cadre du programme mondial BioTrade lancé par la CNUCED en 2018, avec le soutien du secrétariat d’Etat suisse à l’Economie (SECO). Ils sont ainsi plus étroitement alignés sur les principaux accords multilatéraux sur l’environnement, comme la Convention sur la diversité biologique (CDB) et la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES).
Ils sont également conformes à l’Agenda 2030 des Nations unies pour le développement durable, à l’Accord de Paris sur le climat et au Protocole de Nagoya sur l’accès aux ressources génétiques et au partage des bénéfices qui découlent de leur exploitation.