Le système national de surveillance par satellite des navires de pêche de plus 15 mètres, installé par des compétences tunisiennes, a été activé, a annoncé le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche maritime.
Ce système repose sur trois composantes complémentaires, à savoir un système informatique qui a été développé et hébergé au ministère de l’agriculture; 50 salles de contrôle centrales et régionales relevant des autorités de contrôle maritime; des terminaux assurant l’émission des données relatives à la localisation et aux activités des navires de plus de 15 m, tout en respectant la confidentialité des données relatives aux sites de pêche tunisiens.
Le ministère a également, indiqué, dans un communiqué publié vendredi soir, que ces terminaux seront installés sur 874 navires (soit 6,72 % de la flotte) et que les équipementiers maritimes ont la liberté de choisir les terminaux qui leur conviennent pour respecter les règles de la concurrence et garantir la disponibilité des solutions techniques.
Des avantages fiscaux et financiers sont prévus pour atténuer le coût d’exploitation de ces terminaux, selon le département. Une prime de 5% du coût des hydrocarbures consommées a également été instaurée pour les navires équipés pour couvrir les coûts annuels d’exploitation et de maintenance de ces équipements dans les régions du centre et du sud où les sites de pêche sont loin des ports.
Le ministère a souligné l’importance de ce système de surveillance dans l’optimisation de la sécurité des pêcheurs et des embarcations et la lutte contre la pêche anarchique qui menace la richesse halieutique et la pérennité du secteur. Ce système fournit par ailleurs une base de données aux programmes de recherche scientifique relatifs au suivi de l’exploitation des sites de pêche.
Ce système permettra également, de réduire les coûts de surveillance maritime et de faire face aux pratiques illégales de pêche (pêche à la traîne et aux filets interdits et dans les sites interdits) et de protéger les petits pêcheurs contre les pertes dues aux conflits qui pourraient surgir en mer entre les différents métiers de pêche.
Le ministère se penche, en outre, sur la mise en place d’un système informatique dédié au secteur de la pêche maritime et d’aquaculture pour assurer une meilleure qualité de services aux pêcheurs et aux équipementiers et rationaliser l’utilisation des ressources humaines et financières.