Deux tiers des tunisiens (66%) considèrent que les changements climatiques sont une urgence mondiale, et ce malgré l’actuelle pandémie de Covid-19, révèle une enquête du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
Menée en collaboration avec l’Université d’Oxford dans 50 pays abritant plus de la moitié de la population mondiale, cette enquête démontre que parmi les deux tiers des Tunisiens interrogés, 53% soulignent la nécessité de mettre en place toutes les mesures nécessaires pour répondre à cette urgence climatique.
Intitulé ” Vote populaire pour le climat “, ce sondage a révélé un lien direct entre le niveau d’instruction des personnes et leur souhait qu’une action soit menée pour le climat.
Les personnes ayant fréquenté une université ou une école supérieure étaient en très grande majorité conscientes de l’urgence climatique, que ce soit dans des pays riches tels que la France (87%) ou dans des pays à revenu intermédiaire comme la Tunisie, avec un taux de 74%.
Dans les 29 pays à revenu intermédiaire étudiés à l’instar de la Tunisie, l’Algérie et le Maroc, les trois politiques climatiques qui ont été appréciées par les populations sont celles liées à la conservation des forêts et des terres, à l’agriculture respectueuse du climat et aux énergies renouvelables.
Pour le Professeur Stephen Fisher, de la Faculté de sociologie de l’Université d’Oxford, ce sondage représente ” la plus grande enquête d’opinion jamais réalisée sur les changements climatiques ” qui a permis de révéler que les citoyens à travers le monde sont bien plus conscients de l’urgence climatique qu’on ne le pensait.
” Peu importe d’où ils viennent, les citoyens s’accordent sur le fait que les changements climatiques constituent une urgence mondiale”, a déclaré l’Administrateur du PNUD, Achim Steiner lors de la publication des résultats du Vote populaire pour le climat.
” Le Vote populaire pour le climat révèle également que les habitants de la planète sont conscients de l’envergure de l’action nécessaire, depuis l’agriculture sans incidence négative sur le climat jusqu’à la protection de la nature, en passant par l’investissement dans une relance verte “, a-t-il ajouté.
D’après le PNUD, les résultats de cette enquête seront communiqués aux gouvernements du monde entier, en prévision du cycle de négociations important se déroulera lors du Conférence de l’ONU sur le climat en novembre prochain à Glasgow, au Royaume-Uni.
Selon le programme onusien, l’année 2021 sera décisive pour l’engagement des pays en faveur de l’action pour le climat.