Une nouvelle pénurie dans l’approvisionnement en huile végétale subventionnée est constatée depuis quelques semaines : le “pauvre consommateur“ n’arrive pas à trouver ce produit dans les commerces.
Alors qu’est-ce qui explique cette nième pénurie ? Selon des sources concordantes, elle serait due au manque d’approvisionnement cette matière avec les quantités nécessaires des 43 usines de conditionnement d’huiles alimentaires subventionnées.
Une autre source assure d’ailleurs, dans ce cadre, que la Tunisie importe 165 mille tonnes d’huile brute par an, soit 15 mille tonnes mensuelles qui sont distribuées par la suite suivant des quotas précis aux usines pour les conditionner et les mettre en bouteille.
Sauf que, au cours des dernières années, ces quantités importées ne font que diminuer. Ainsi, en 2019 par exemple, la Tunisie n’a importé que 145 mille tonnes, soit un manque un manque de 20 000 tonnes. Et en 2020, 27 000 tonnes qui manquaient à l’appel.
Par conséquent, cette diminution de quantités importées a engendré une diminution des quantités produites en huile végétale subventionnée, et donc de l’offre face à une demande de plus en plus importante à cause de la détérioration du pouvoir d’achat des Tunisiens en ces temps de crise, nous explique-t-on.
Mais certaines sources trouvent d’autres raisons à la diminution et aux perturbations répétées des quantités importées qui seraient dues, entre autres, au fait que les fournisseurs étrangers ou tunisiens, qui n’ont pas été payés depuis des mois par l’Office de l’huile Tunisien, refusent donc désormais de délivrer leur marchandise tant qu’ils n’auront pas été payés.
Pendant ce temps, les usines de conditionnement d’huiles alimentaires subventionnées sont presque au chômage technique, ce qui hypothèque sérieusement et leur avenir et celui de leurs 8 000 employés.
On l’aura compris, dans cette affaire, la principale n’est autre que le consommateur au faible pouvoir d’achat, car il n’arrive pas à trouver dans les commerces l’huile végétale subventionnée dont le prix du litre ne dépasse pas les 900 millimes, alors que le prix des autres huiles non subventionnées dépasse son pouvoir d’achat.