Le secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Sami Tahri, critique le gouvernement pour avoir opté pour la cession des entreprises publiques afin de mobiliser des fonds, alors qu’il refuse la réforme fiscale et la lutte contre la corruption.
En effet, alors qu’il s’exprimait en marge des travaux de la Commission administrative nationale de la centrale syndicale, Tahri, cité par la TAP, assure que “le gouvernement n’a pas l’intention d’introduire une réforme fiscale ni de lutter contre l’évasion fiscale et la corruption qui ne servent pas les intérêts des lobbies”.
Dans ce contexte, il fustige les propos du ministre de l’Economie, des Finances et de l’Appui à l’investissement, Ali Kooli, qui avait déclaré à l’agence Reuters que “l’Etat opte pour la cession de quelques entreprises publiques”.
Il souligne par ailleurs que “le gouvernement a occulté les dossiers urgents et brulants qui intéressent les citoyens et a omis de les traiter, mais en contrepartie recherche des solutions temporaires”, ce que refuse la centrale syndicale, notamment en ce qui concerne la cession des entreprises publiques.
” De mouvements de protestation ont eu lieu dans diverses régions du pays et plusieurs entreprises économiques ont été impactées par la crise sanitaire, ayant causé la perte d’emploi d’un grand nombre de travailleurs “, déplore le syndicaliste.
Selon lui, “ni le gouvernement ni aucun responsable dans le pays n’a le droit de décider de la cession des entreprises publiques qui, en l’absence d’investissements extérieurs sont considérées comme des axes stratégiques et un levier de l’économie tunisienne”, plaidant, dans ce sens pour la restructuration et le sauvetage des entreprises en difficulté.
Il est à noter que la commission administrative de l’UGTT s’est réunie mardi 2 février 2021 à Gammarth pour examiner, notamment, l’évolution de la situation dans le pays et la réunion 5+5 qui se aura lieu jeudi 4 courant.