La Banque africaine de développement (BAD) réitère son engagement à soutenir l’intégration régionale pour renforcer la croissance en Afrique et relever le produit intérieur brut industriel du continent d’ici à 2025.
Pour ce faire, la Banque mise sur l’intégration régionale laquelle sera associée à de fortes perspectives de croissance, et tirant profit de l’atout d’une population jeune et du dynamisme des villes.
Les dividendes de l’intégration régionale devraient, à terme, permettre à l’Afrique de se nourrir elle-même, alors qu’elle importe actuellement plus de 30 milliards de dollars en produits alimentaires chaque année.
La dynamique d’intégration africaine aura aussi, incontestablement un impact sur l’amélioration des conditions de vie des populations dans un continent où 40% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté.
4,8 millions de dollars pour la ZLECA…
A ce titre, l’institution panafricaine de développement a soutenu le processus de négociation de la ZLECA et s’est engagée à accroître son appui dans le cadre de sa mise en œuvre. L’entrée en vigueur effective de cette zone, le 1er janvier 2021, devrait renforcer la croissance économique et accélérer l’industrialisation, explique la Banque dans sa Revue annuelle de l’efficacité du développement (RAED) 2019 parue en décembre 2020.
La BAD a déjà accordé un don de 4,8 millions de dollars américains à la Commission de l’Union africaine pour financer le projet d’appui institutionnel pour la mise en œuvre de la ZLECA. Cet appui contribue à la mise en place complète d’un secrétariat durable et efficient chargé de la mise en œuvre de l’Accord.
Financement de 390 kilomètres de routes transfrontalières
Par ailleurs, d’importants investissements ont déjà été réalisés par la Banque pour accélérer les échanges intra-africains. Environ 390 kilomètres de routes transfrontalières ont ainsi été achevés pour la seule année 2018, avec un privilège accordé aux grands projets intégrateurs.
Du courant électrique pour 570 000 personnes
La contribution de la Banque à l’intégration africaine se mesure également à travers la production et la connectivité électriques. Pour la seule année 2018, l’institution panafricaine a construit 480 kilomètres de ligne de transport d’électricité auxquels s’ajoutent 2 430 autres kilomètres de ligne de distribution.
Près de 570 000 personnes ont ainsi pu être raccordées au courant électrique. Les efforts d’intégration africaine passent par aussi par l’industrialisation du continent, que la Banque appuie fortement à travers son soutien au développement et à une meilleure intégration des chaînes de valeurs industrielles.
Quid du Forum de l’investissement en Afrique?
Le guichet de la Banque dédié au secteur privé a, à ce titre, permis de mobiliser des ressources pour accompagner les initiatives industrielles des pays membres régionaux par la création de zones économiques spéciales.
Au moins un million et demi d’opérateurs économiques et d’hommes d’affaires ont bénéficié sur l’ensemble du continent des financements du secteur privé de la Banque en 2018.
Lancé avec succès en novembre 2018 à Johannesburg, le Forum de l’investissement en Afrique (ou AIF en anglais), autre levier mis en place par la Banque, a permis de mobiliser des ressources additionnelles pour accompagner la consolidation et l’élargissement du secteur privé sur le continent.
En 2019, près de 67,9 milliards de dollars d’engagements financiers ont été enregistrés lors de la seconde édition de l’AIF, soit une augmentation de 44% par rapport à 2018.