La responsable au bureau du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR-Tunisie), Néjia Hafsa, a déclaré que le nombre des réfugiés et demandeurs d’asile a connu une augmentation en Tunisie, passant de 6 200 en 2019 à 6 500 personnes en janvier 2021. Et que 1 900 personnes attendent l’inscription au droit d’asile en Tunisie.
En marge d’une cérémonie de signature d’un guide sur la protection des réfugiés en Tunisie par des organisations des droits de l’Homme, mercredi 3 février 2021, elle indique que la plupart des réfugiés et demandeurs d’asile ont la nationalité ivoirienne, syrienne et libyenne, mais aussi d’autres personnes originaires des pays de l’Afrique subsaharienne.
Hafsa a ajouté que la Tunisie respecte les conventions internationales et n’extrade pas les réfugiés vers leur pays d’origine, rappelant la ratification par la Tunisie de la Convention internationale de 1951 relative aux droits des réfugiés et les législations qui protègent le droit des réfugiés. Cependant, elle déplore l’absence d’un cadre législatif garantissant la protection des réfugiés en Tunisie.
De son côté, la présidente de l’Instance nationale de lutte contre la traite des personnes, Raoudha Laabidi, a déclaré que les actions menées par les organisations nationales en faveur des réfugiés sont insuffisantes, rappelant l’importance d’un cadre législatif qui garantit leur protection.
Elle estime donc nécessaire d’adopter la loi sur le droit d’asile, notamment au vu de la hausse du nombre des demandeurs d’asile en Tunisie.