Le secrétaire général de la CNUCED (Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement), Mukhisa Kituyi, remporte un prix pour sa contribution à la conceptualisation, au développement et au lancement de la Zone de libre-échange continentale (ZLECA, ou AFCFTA en anglais), en vertu de laquelle les échanges commerciaux ont commencé le 1er janvier.
Selon le site de la CNUCED, la ZLECA a créé la plus grande zone de libre-échange au monde, un marché de 3,4 billions de dollars qui facilitera le commerce transfrontalier pour les 1,3 milliard d’habitants du continent. Il favorisera également l’industrialisation, créera des emplois et améliorera la compétitivité des industries africaines sur la scène mondiale, indique l’organisme onusien.
Ancien ministre du Commerce, Mukhisa Kituyi est un expert en économie et diplomatie internationales, ayant une expérience directe des négociations commerciales au nom de son pays, le Kenya.
Kituyi a été reconnu pour son travail au cours du processus de mise en place de la ZLECA – du soutien aux négociations à l’offre de conseils techniques – en recevant un prix lors d’une cérémonie qui s’est tenue au siège de la Commission de l’Union africaine à Addis-Abeba, en Éthiopie, mercredi 3 février 2021.
A cette occasion, l’intéressé n’a pas manqué de déclarer : « Je suis honoré par la reconnaissance de nos efforts inlassables pour libérer l’immense potentiel du continent grâce à un commerce plus étroit. Le travail ne fait que commencer. Nous n’assurerons la prospérité économique de tous en Afrique que si nous profitons de l’occasion offerte par la ZLECA pour renforcer les capacités productives à travers le continent ».
Plusieurs chefs d’Etat et chefs d’institutions africains ont également été récompensés pour leur rôle de premier plan dans la mise en œuvre de l’AfCFTA.
L’événement a été organisé par le Groupe africain du commerce électronique en collaboration avec la Commission de l’Union africaine, le Conseil africain des entreprises, la Chambre panafricaine de commerce et d’industrie, la Fédération des Chambres de commerce et d’industrie d’Afrique de l’Ouest et la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture d’Afrique de l’Est.
A noter également au passage que Mukhisa Kituyi, avant de devenir secrétaire général de la CNUCED, a occupé le poste de directeur général de l’Institut de gouvernance du Kenya, basé à Nairobi, au Kenya, un groupe de réflexion et une organisation de défense des droits axés sur l’amélioration des politiques publiques.
À propos de la CNUCED
La mondialisation, y compris une expansion phénoménale du commerce, a permis de sortir des millions de personnes de la pauvreté. Mais il n’y a pas assez de gens qui en ont bénéficié. Et d’énormes défis demeurent.
Nous soutenons les pays en développement à accéder plus équitablement et plus efficacement aux avantages d’une économie mondialisée. Et nous les aidons à faire face aux inconvénients potentiels d’une plus grande intégration économique. Pour ce faire, nous fournissons des analyses, facilitons l’établissement d’un consensus et offrons une assistance technique. Cela les aide à utiliser le commerce, l’investissement, la finance et la technologie comme véhicules pour un développement inclusif et durable.
Travaillant aux niveaux national, régional et mondial, nos efforts aident les pays à :
- comprendre les options pour relever les défis du développement macro-niveau
- parvenir à une intégration bénéfique dans le système commercial international
- diversifier les économies pour les rendre moins dépendantes des produits de base
- limiter leur exposition à la volatilité financière et à la dette
Attirer les investissements et les rendre plus favorables au développement - accroître l’accès aux technologies numériques
- promouvoir l’esprit d’entreprise et l’innovation
- aider les entreprises locales à monter les chaînes de valeur
Accélérer la circulation des marchandises au-delà des frontières - protéger les consommateurs contre les abus
- freiner les réglementations qui étouffent la concurrence
- s’adapter au changement climatique et utiliser les ressources naturelles plus efficacement
- avec d’autres ministères et organismes des Nations unies, nous mesurons les progrès réalisés par les Objectifs de développement durable, tels qu’ils sont définis dans l’Agenda 2030.