Il est important de consolider la digitalisation dans les services publics, afin de se prémunir contre les risques de toute crise à l’instar du celle de covid-19 et de faire face au phénomène de corruption, selon une responsable à l’Institut tunisien de la compétitivité et des études qualitatives (ICTEQ).
Dans la dernière tribune de l’Institut, Hanen Trabelsi Baklouti, responsable à la direction générale de la compétitivité, se penche sur la perception des procédures administratives par les chefs d’entreprise tunisiens. Elle affirme que plusieurs enquêtes de l’ITCEQ “ont mis en évidence que la lenteur des procédures administratives demeure le principal motif derrière le recours des entreprises à la corruption”.
En fait, un chef d’entreprise ou un cadre de son directoire consacre en moyenne 26,58% de son temps de travail pour effectuer les formalités administratives et préparer les dossiers y afférents. Ce taux passerait à 10, 56% si toutes les procédures seraient effectuées en ligne sans aucune obligation de déplacement.
Ce gain de temps pourrait être plus important, au niveau de certains secteurs comme THC ou le BTB pour l’industrie, toujours d’après Baklouti.
L’effort consenti par la douane commence à donner ses efforts dans la mesure où 24% des entreprises interrogés dans le cadre de l’enquête sur le climat des affaires et la compétitivité des entreprises réalisée par l’ICTEQ, déclarent recourir au dédouanement en ligne. Les résultats de cette enquête réalisée en 2019, auprès de 1200 entreprises, ont été publiés en 2020.