La présidente de l’Association des médecins oncologues privés (AMOP), Chiraz ben Ayed, a déclaré que l’année 2020 a connu une baisse notable au niveau du dépistage précoce des maladies cancéreuses en raison de l’épidémie du coronavirus.
Dans une déclaration à la TAP à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le cancer, le 4 février de chaque année, elle indique que le diagnostic du cancer s’effectue, depuis l’apparition de la pandémie du coronavirus en Tunisie, à un stade avancé en raison de la réticence des malades à se rendre aux hôpitaux par peur d’attraper le virus.
Un diagnostic tardif diminue les chances de guérison, mettant l’accent sur l’importance de la détection précoce du cancer qui contribue à atténuer la gravité des complications thérapeutiques, a-t-elle ajouté.
Le cancer du sein est le type de cancer le plus fréquent chez les femmes en Tunisie avec 3515 nouveaux cas en 2020, soit 58,7% pour cent mille habitants selon des données publiées par la direction des soins de santé de base (DSSB) au ministère de la santé à l’occasion de la journée mondiale contre le cancer.
Selon la même source, le cancer des poumons est le plus fréquent chez les hommes.
2388 nouveaux cas ont été recensés en 2020 soit 40,7% pour cent mille habitants.
Selon Chiraz ben Ayed, les cancers sont d’origine multifactorielle résultant de l’interaction entre de nombreux facteurs dont la pollution, le mode de vie, le fond génétique …
Le cancer est responsable d’environ 16,1% du total des décès enregistrés en Tunisie, soit 71,3 cas pour cent mille habitants, selon les statistiques de 2018.