Des projets éligibles au partenariat public-privé (PPP) dans plusieurs secteurs (gouvernance, industrie, agriculture, transport, environnement, infrastructure et équipement, développement urbain, culture et patrimoine) ont été identifiés dans les gouvernorats à Kairouan, Gafsa et Tozeur lors des ateliers organisés par l’Institut tunisien des études stratégiques (ITES).
Dans une étape suivante, ces derniers vont être présentés dans des fiches descriptives, selon une trame méthodologique conforme aux normes internationales pour former les catalogues de projets régionaux qui permettront de changer l’image de ces régions, d’améliorer la qualité de vie de la population locale et réduire les disparités régionales”.
Les catalogues devront être ensuite, soumis aux conseils régionaux pour approbation et les trois plus grands projets de chaque catalogue régional intégreront le catalogue national de projets en PPP qui sera édité d’ici la fin 2021.
Organisés par l’Institut tunisien des études stratégiques (ITES), en partenariat avec la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), l’Instance générale de partenariat Public – Privé (IGPP) et l’association Tunisian Smart Cities (TSC), les ateliers tenus fin janvier 2021 ont permis d’identifier les besoins de développement dans les régions précitées.
Ces rencontres entre une équipe d’experts présidée par Borhene Dhaouadi, directeur du programme Tunisian Smart Cities (TSC) à l’ITES et des délégués, des maires, des directeurs régionaux de développement agricole, de l’équipement et de l’habitat, de développement rural, du tourisme, de transport, ont permis de débattre des problèmes qui bloquent le développement de ces régions et d’identifier les opportunités d’investissement et les idées de projets à promouvoir dans le cadre de partenariat entre le secteur public, selon un communiqué conjoint de l’ITES et TSC.
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La détérioration de l’état des réseaux routiers et les problèmes fonciers non résolus (terres socialistes, terres domaniales non structurées, …) et leur impact sur l’investissement privé ont été évoqués à cette occasion.
Les intervenants ont aussi évoqué la sous-exploitation des ressources naturelles qui constitue un frein au développement régional et national.
Kairouan, tout comme Gafsa et Tozeur, regorge d’innombrables sources de richesse qui, si elles sont exploitées de manière avisée, permettront de réduire les inégalités de développement qui s’installent depuis de longues années. Les eaux géothermiques, les ressources solaires et les dattes de qualité exceptionnelle sont quelques exemples de ressources naturelles, en abondance dans le sud du pays qui nécessitent d’être mieux exploitées.
Le secteur agricole constitue une priorité et une réelle alternative au phosphate
A Gafsa, le député de Machrou Tounes, Tarek Brahmi, a saisi l’occasion pour rappeler l’importance de l’agriculture dans la dynamique de la relance économique à Gafsa.
” Le secteur agricole constitue une priorité et une réelle alternative au phosphate et aura un rôle central dans le développement de la région. Ces dernières années, les investissements agricoles dans la région sont sur une courbe ascendante.
La récolte de pistaches va bon train, ce qui fait de Gafsa le deuxième producteur national de ce fruit sec après Kasserine. Il faut donc encourager l’initiative privée pour créer des emplois et stimuler une activité économique durable “, précise-t-il.
les experts de l’ITES ont présenté le nouveau cadre juridique pour les contrats de partenariat entre les secteurs public et privé
Pour exploiter efficacement et correctement le potentiel de ces régions pour une croissance durable, les experts de l’ITES ont présenté le nouveau cadre juridique pour les contrats de partenariat entre les secteurs public et privé, tel défini par la loi n° 49-2015 modifiée par la loi n°2019-47 du 29 mai 2019, relative à l’amélioration du climat des affaires, comme un des instruments les plus efficaces pour renforcer les investissements nationaux et internationaux dans l’économie tunisienne sans alourdir la dette nationale.
Les contrats PPP permettent à l’Etat de profiter de l’expertise du privé pour financer des investissements et combler les besoins d’infrastructure publique dans les plus brefs délais et à moindre coût.
Le directeur du programme Tunisian Smart Cities à l’ITES, Borhene Dhaouadi, a insisté, à cette occasion, sur l’importance des propositions spontanées abordées par la loi relative aux contrats PPP pour redynamiser les investissements et créer des emplois.
“La loi sur le partenariat public/privé, telle que modifiée et complétée par le décret-loi 2020-24 du 20 mai 2020, offre aux investisseurs d’excellentes opportunités pour mettre en œuvre des projets rentables plus rapidement sans devoir passer par un long processus concurrentiel. Ces derniers peuvent présenter des projets avec la formule de la proposition spontanée et profiter des avantages de la passation des marchés publics quand les projets n’engagent pas financièrement l’Etat “, a-t-il expliqué.
La loi sur le partenariat public/privé offre aux investisseurs d’excellentes opportunités pour mettre en œuvre des projets rentables
Ont été présents aux ateliers, des directeurs des agences nationales sectorielles (la STEG, la SONEDE et Tunisie Telecom) ainsi que des représentants de l’organisation patronale UTICA et de l’organisation syndicale UGTT, des directeurs régionaux d’établissements publics comme l’APIA, des représentants d’organisations non gouvernementales, nationales et internationales comme la LTDH, la CONECT et des représentants de la société civile.
Tunisian Smart Cities est un programme qui promeut le passage d’une ville qui se veut intelligente à un pays promoteur d’intelligence au service de tous les territoires tunisiens.