L’examen des opportunités de renforcer le budget de l’Etat via un prêt syndiqué auprès des institutions financières tunisiennes a été au centre d’une réunion entre le ministre de l’Economie, des Finances et de l’Appui à l’investissement, Ali Kôoli, avec des directeurs généraux de banques et institutions financières tunisiennes.
Les prévisions du gouvernement tablent sur un déficit budgétaire pour l’exercice 2021 de 7,094 milliards de dinars, soit environ 7% du PIB. Les dépenses de l’Etat seront de l’ordre de 40,203 milliards de dinars, contre des recettes de 33,109 milliards de dinars.
Le gouvernement envisage de mobiliser 5,580 milliards de dinars sur le marché intérieur, sur un montant total des besoins en crédits de 18 milliards de dinars pour financer le budget de l’Etat pour 2021.
Les représentants du secteur financier ont exprimé leur volonté de présenter des offres répondant aux besoins de l’Etat et se sont engagés à soutenir l’économie nationale et les efforts de l’Etat pour redynamiser l’activité économique et booster l’investissement, souligne un communiqué publié par le ministère des Finances.
Kôoli a mis l’accent sur l’importance du rôle du secteur bancaire dans le renforcement des efforts de l’Etat dans l’exécution des budgets et le soutien des programmes de développement.
Le gouvernement s’est endetté, auparavant, auprès des banques tunisiennes pour financer le budget, alors que l’article 25 de la loi n°2016-35 du 25 avril 2016, portant fixation du statut de la Banque centrale de Tunisie, n’autorise pas l’Institut d’émission à financer le budget.