Indice des capacités productives (ICP), c’est le nouvel outil lancé par la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (CNUCED) pour aider les pays en développement à améliorer leurs politiques de développement, à réduire la pauvreté et à renforcer leur résilience économique face à des chocs, tels que celui de la pandémie du coronavirus qui dévaste les économies du monde entier.
Il s’agit d’un portail en ligne où les décideurs trouveront des publications, des manuels, des ressources et des outils leur permettant de mesurer les performances de leur pays en matière d’objectifs nationaux de développement, ainsi que leur capacité à atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies.
La CNUCED définit les capacités productives comme les ressources productives, les capacités entrepreneuriales et les liens de production qui, ensemble, déterminent la capacité d’un pays à produire des biens et des services qui lui permettent de croître et de se développer. Elles donnent aux pays les moyens d’opérer une transformation structurelle de leurs économies, qui, à son tour, contribue à réduire la pauvreté et accélère la réalisation des ODD.
L’ICP utilise les données de 193 pays, collectées entre 2000 et 2018 et repose sur 46 indicateurs, pour mesurer les performances de huit des composantes des capacités productives, à savoir le capital naturel, le capital humain, l’énergie, les institutions, les changements structurels, les technologies de l’information et de la communication (TIC), les transports et le secteur privé.
L’indice met l’accent sur les forces et les faiblesses des politiques, sur les processus et actions menés par les pays et propose une feuille de route pour les actions et interventions politiques futures pour chaque composante.
Il note les performances d’un pays en matière de capacités productives sur une échelle de 1 à 100, évaluant l’efficacité des politiques et des stratégies ainsi que les lacunes et limites existantes. Il peut aider les gouvernements à mieux formuler puis mettre en œuvre leurs politiques, puis à en évaluer les résultats.
Il identifie également les domaines clés sur lesquels les pays en développement devraient se concentrer pour renforcer leurs capacités productives et parvenir à une croissance à long terme, durable et inclusive. Les décideurs politiques de ces pays peuvent utiliser cet outil pour prendre des décisions fondées sur des données objectives quant aux politiques et stratégies appropriées.
Pays les plus performants
Le niveau global des capacités productives d’un pays, ainsi que les performances de chacune des huit composantes de l’ICP, sont des indicateurs de ses forces, de ses faiblesses et des modèles de croissance futurs envisageables.
Il n’est pas surprenant que les pays développés et les économies industrialisées soient les plus performants en termes d’ICP et pour les scores spécifiques à chaque catégorie, à l’exception de celle du capital naturel.
En Asie, les économies les plus performantes sont Hong Kong (province de Chine), qui occupe la huitième place du classement mondial par l’ICP, suivi par la Corée du Sud et Singapour, respectivement classés 11e et 13e.
En Amérique latine, les meilleures performances sont celles du Chili, classé 50e mondial, de l’Uruguay (53e) et du Costa Rica (57e).
Dans les Caraïbes, les économies les plus performantes sont celles des Bermudes (16e au niveau mondial), de la Barbade (40e) et de Trinidad et Tobago (48e).
Les premiers pays africains sont l’île Maurice, classée 46e au monde, suivie de l’Afrique du Sud (74e) et de la Tunisie (85e).