L’un est enseignant assez réservé, obstiné, qui a peu fréquenté, peu voyagé et surtout jamais géré des hommes et de femmes avec la densité requise pour la gestion des affaires de l’Etat, qui lui permettrait de bien décider, de bien s’entourer, de bien appréhender les postes les plus élevés dans la hiérarchie de l’Etat avec sa complexité, diplomatie, sécurité, économie, démocratie, société, culture,… Tout n’est pas droit constitutionnel, loin de là !
L’autre est un pur produit de l’administration, de par sa formation jusqu’aux différentes fonctions prises avant d’être à la tête de l’exécutif, un civil servant, avec l’ADN des fonctionnaires, toujours en quête de promotion, toujours attachés au poste obtenu, toujours en attente d’instructions à exécuter. Tout n’est pas procédures administratives, loin de là !
Deux profils, intègres certes, l’un a choisi l’autre certes, mais si différents et inconciliables politiquement.
Et puis il y a nous.
Le grand perdant n’est autre que la Tunisie et nous autres Tunisiens, quelle que soit l’issue de cet imbroglio au sein de l’exécutif tunisien.
L’absence de sagesse, de la hauteur, d’expérience politique, de sens de l’intérêt général, et de conscience de l’acuité de la crise institutionnelle, politique, économique, sociale, sanitaire que vit la Tunisie et que subit le Tunisien, nuit au processus démocratique, nuit au moral des citoyens, et risque d’hypothéquer l’avenir des générations futures si cela dure plus longtemps.
Alors de grâce, trouvez au plus vite une solution à vos problèmes que vous avez créés et qui, en grande partie, ne nous concernent pas, ou qui ne nous concernent plus.
Walakom sadid annadhar.
Hassen Zargouni