On a raté le Sommet russo-africain à Sotchi fin octobre 2019.
On a raté le Sommet de Paris sur la Paix et le développement durable en novembre 2019.
On a raté le Sommet allemand Compact with Africa de novembre 2019 à Berlin.
On a raté le Forum de Rome sur la Méditerranée de début décembre 2019.
On a raté la cérémonie d’investiture du nouveau président algérien élu à la mi-décembre 2019.
On n’a pas été invité au Sommet mondial sur l’avenir de la Libye en Allemagne début 2020.
On n’a pas assisté au Sommet de Davos en janvier 2020.
On a été absents au Sommet anglo-africain à Londres en janvier 2020 sur l’investissement en Afrique.
On a raté le Sommet de l’Union africaine du premier semestre 2020 parce qu’on n’a pas réglé notre cote part, et on n’a pas assisté à celui de début 2021 malgré le fait qu’il était par écran interposé.
On n’a pas assisté au Sommet sino-africain de juin 2020.
On n’a pas exploité notre présidence du Conseil de sécurité dont on est membre pour un an en janvier 2021.
On a raté le “One Planet Summit” organisé à Marseille en janvier 2021 pour une Méditerranée exemplaire d’ici 2030.
On a laissé la pax turco-russe s’installer en Libye, tel un spectateur, en février 2021.
On a vu des pays user de leurs influences pour mieux gérer et financer l’impact de la pandémie, et on a rien fait ou plus, précisément on a fait la manche auprès de notre voisin de l’Ouest pour disposer d’une quantité non identifiée de vaccins.
On a vu un autre voisin plus à l’ouest attirer encore plus d’investissements productifs étrangers, profitant des relocalisations des investissements vers le bassin méditerranéen.
On a brouillé nos relations avec les pays européens, premier partenaire, ou notre image est désormais celle d’un pays toxique.
On a snobé le continent africain l’année de notre adhésion au COMESA.
On a eu une diplomatie hésitante avec les pays du Golfe qui se sont réconciliés entre eux.
On n’a aucun contact de haut niveau avec les pays asiatiques qui comptent, ou avec la Russie.
Ceci pour la partie apparente.
Seize (16) mois se sont écoulés depuis l’accession au poste de premier magistrat du pays, élu en grandes pompes avec une marge de manœuvre extrêmement large.
16 mois, et on attend toujours de l’action, des concrétisations, de la diplomatie économique, des relations internationales fécondes pour notre pays… Mais rien. 16 mois c’est beaucoup… c’est 30% d’un vrai mandat présidentiel.
C’est bien d’être fort en droit constitutionnel, mais visiblement cela ne suffit pas.
Walakom sadid annadhar.
Hassen Zargouni