Le président de la République, Kaïs Saïed, a adressé, lundi 15 février 2021, une correspondance au chef du gouvernement Hichem Mechichi portant sur “les aspects juridiques du remaniement ministériel et le non respect de certaines dispositions de la Constitution”.
“Il s’agit de rappeler certains principes selon lesquels le pouvoir politique en Tunisie doit exprimer la volonté du peuple”, lit-on dans un communiqué de la présidence de la République.
Selon le chef de l’Etat, dans sa lettre manuscrite, ” la prestation du serment ne se définit pas comme une procédure formelle ou fondamentale mais par l’engagement à respecter le texte du serment et les conséquences qui en découlent non seulement dans la vie sur terre mais aussi devant l’Eternel”.
Notons que cette correspondance intervient dans un contexte de crise politique suscitée par le refus du président de la République de recevoir les nouveaux ministres qui ont obtenu, le 26 janvier dernier, la confiance du Parlement, pour la prestation de serment.
Kaïs Saïed a émis plusieurs réserves sur le remaniement, en particulier concernant la constitutionnalité de la démarche, les noms proposés et l’absence de compétences féminines.