La secrétaire générale du Syndicat des médecins, pharmaciens et dentistes hospitalo-universitaires Ahlam Belhaj a estimé jeudi que le budget alloué au secteur de la santé en Tunisie est faible et ne répond pas aux normes internationales.
Lors d’une journée d’étude organisée à Tunis sur “le dialogue communautaire et les perspectives de réforme du système de santé”, Belhaj a indiqué que le développement du secteur de la santé en Tunisie est tributaire de la mise à disposition de fonds supplémentaires pour l’organisation de sessions de formation, le développement de la recherche scientifique et le rapprochement des services de la santé aux citoyens.
La secrétaire générale a indiqué que “la faiblesse du budget alloué au secteur de la santé en Tunisie était le résultat des injonctions du Fonds monétaire international (FMI), qui ont contribué à la détérioration du secteur de la santé”, a-t-elle estimé.
D’autre part, dans son intervention intitulée “lecture critique du dialogue sociétal”, l’économiste de la santé, le Dr Belkacem Sabri, a recommandé l’instauration d’une culture participative des travailleurs du secteur de la santé et d’activer leur rôle dans le développement du système de santé en établissant un dialogue communautaire basé sur la volonté politique.
L’intervenant a évoqué l’existence de nombreux problèmes qui entravent l’organisation du dialogue communautaire en Tunisie, en particulier l’exploitation politique du secteur de la santé et l’incapacité de fournir les ressources financières nécessaires pour l’élaboration de plans et stratégies permettant de développer ce secteur.
De son côté, le secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail, Sami Tahri, a expliqué que les résultats de la journée d’étude permettront à l’organisation syndicale d’étayer sa vision sur la réforme du secteur de la santé dans le pays, surtout après avoir examiné l’étendue de sa détérioration pendant la période de Covid 19, selon ses propos.
Tahri a réaffirmé la disposition de l’UGTT à présenter ses perceptions concernant la mise en place de réformes urgentes qui contribueraient à répondre aux attentes du citoyen tunisien, notamment en matière de promotion du secteur de la santé en Tunisie.