Pour sortir de la crise multiforme dans laquelle se débat actuellement le pays, Hassine Dimassi, universitaire et ancien ministre des Finances, a proposé, le 19 février 2021, une trêve à trois dimensions sur une période de deux à trois ans.
Il s’agit pour les partenaires sociaux de s’engager à s’abstenir, durant cette période, de revendiquer des augmentations salariales pour la centrale syndicale l’UGTT, d’instituer de nouvelles taxes pour le gouvernement et de bloquer les prix pour le patronat.
C’est seulement au prix de l’engagement de cette trêve salariale, fiscale et de gel de prix que le pays peut retrouver le chemin de la croissance et de la stabilité, estime Dimassi.
Invité par la chaîne de télévision privée Atessaa (vendredi 19 février 2021), Hassine Dimassi rejoint ainsi le point de vue du FMI (Fonds monétaire international). En effet, le directeur général du Moyen-Orient et de l’Asie centrale au FMI, Jihad Azour, a appelé, début février 2021, au « lancement d’un dialogue national, étant le meilleur cadre pour la relance de l’économie tunisienne ».
Dans un entretien à distance avec la TAP, Azour indique que « le FMI était engagé à assurer le soutien suffisant à la Tunisie, et à l’accompagner pour aller de l’avant dans ses réformes ».
ABS