Le dossier de restructuration de la Société nationale de cellulose et de papier Alfa (SNCPA) sera prochainement soumis à un conseil ministériel, a révélé le ministre du Commerce et du Développement des exportations, et de l’Industrie, de l’Energie et des Mines par intérim, Mohamed Boussaïd.
La SNCPA fait face à une situation financière difficile à cause de l’accumulation de dettes, de la vétusté des équipements de production et de l’arrêt des opérations d’investissement nécessaires, d’où la nécessite de l’accélération de la mise en œuvre d’un plan de restructuration, lit-on dans un communiqué publié lundi.
Une réunion tenue lundi 22 février 2021, entre Boussaïd et le Pdg de la SNCPA, Labid Ghodhbani, en présence du directeur général des industries manufacturières, Fathi Sahlaoui et la directrice générale des ouvrages, Fatma Chiboub, a été consacrée à l’examen de la situation financière et technique de la SNCPA et d’étudier les scénarios possibles pour assurer la pérennité de ses activités et préserver les postes d’emploi.
Le ministre a mis l’accent sur la nécessité de la restructuration de la société, soulignant son rôle fondamental à Kasserine et dans les régions avoisinantes, outre sa contribution à l’approvisionnement du marché local en papiers à écrire et à imprimer et son rôle important dans la réussite de la rentrée scolaire.
Il a également souligné la nécessité de développer de nouveaux produits à haute valeur ajoutée à base d’Alfa pour promouvoir l’activité de l’entreprise et conquérir de nouveaux marchés.
Les agents de SNCPA ont observé, le 1er décembre 2020, une grève ouverte pour protester contre le non-paiement de leurs salaires et du non-respect de l’Etat de ses obligations.
Ils ont dénoncé également la dégradation de la situation de la société et appelé à l’assainissement de la situation financière et sociale de l’entreprise pour éviter la faillite et la fermeture.
La SNCPA fait face, depuis 2008, à des difficultés techniques et commerciales, notamment la vétusté de ses unités de production et de ses équipements en l’absence d’une maintenance permanente.
Ces problèmes ont freiné son développement et causé la perte sur de plusieurs marchés mondiaux et nationaux en raison de sa faible compétitivité, outre l’accumulation de ses dettes auprès de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), la Société Tunisienne d’Electricité et du Gaz (STEG) et auprès de certaines banques.