Leader des services et des solutions digitales, Inetum s’ancre plus que jamais sur le territoire africain. En Tunisie, Inetum a su, malgré la crise sanitaire et économique, maintenir le cap en 2020, et poursuit sur cette lignée, avec de grandes ambitions dans le domaine de la digitalisation des entreprises publiques et privées pour 2021. Interview de Patrice Gautier, Directeur d’Inetum en Tunisie, fait le point.
2020 fut une année complexe qui a nécessité des efforts importants de la part des entreprises. Comment Inetum en Tunisie a fait face à cette situation inédite ? Avez-vous décelé des éléments positifs, qui vous permettront d’accélérer les projets ?
Patrice Gautier : Nous nous sommes organisés très rapidement par la mise en place d’un Plan de Continuité de l’Activité qui nous a permis de nous adapter et de déployer le télétravail efficacement en interne pour assurer une continuité de services. En conséquence, nous avons évité au maximum l’impact sur notre activité et par extension celle de nos clients.
L’impact de la crise sanitaire Covid s’est surtout fait ressentir par le ralentissement global de l’économie et la mise en suspens de certains chantiers informatiques au sein des organisations. Nous avons notamment observé un fort ralentissement au niveau des organes du secteur public, avec lequel nous avons un volume important d’activités.
Si nous sommes restés sur un bilan positif, c’est aussi grâce à l’engagement de nos collaborateurs, et aux actions internes réalisées pour les informer, les préserver et rester connectés avec eux. C’est un dispositif de management adapté, qui a permis de maintenir un esprit d’équipe pour continuer à travailler ensemble, tout en respectant l’effort de chacun pour gérer ce mélange inédit de vie professionnelle et vie familiale durant les périodes de confinement.
Selon vous et compte-tenu de la crise sanitaire, quelles seront les tendances fortes de 2021 ?
En Tunisie, les agences du secteur public ont davantage pris conscience de l’importance du digital dans les processus administratifs et j’ose espérer que cela sera un accélérateur des prises de décision pour lancer les grands chantiers de modernisation en faveur des citoyens.
Dans les secteurs parapublics ou privés, nous observerons déjà cette accélération de la digitalisation avec la mise à disposition de services numériques (dans le monde de la santé par exemple). Ces organisations ont saisi de nouvelles opportunités, en s’alignant avec les nouveaux usages et besoins des consommateurs. Avec, par exemple, l’émergence de nouvelles solutions d’e-commerce qui s’intensifieront au fur et à mesure que les chaînes logistiques se développeront.
La Tunisie regorge de talents et de créativité à travers son tissu d’entreprises, écoles d’ingénieurs et universités. Je suis certain qu’elle saura mettre à profit cet avantage pour son propre territoire et dans la région. Chez Inetum en Tunisie, nous misons sur le développement des compétences de nos talents qui assemblent les multiples composants numériques (mobile, IoT, industrie 4.0, IA…) pour accompagner nos clients dans leur transformation.
A la tête d’Inetum en Tunisie depuis un an, quelles sont vos ambitions pour cette filiale en Afrique ?
L’année qui vient de s’écouler fut celle de la structuration et du développement de notre filiale pour adresser le marché local tunisien – public et privé – venant ainsi compléter notre activité consulting pour nos clients en Europe et nos activités nearshore, lesquelles se poursuivent.
Les services de conseil – intégration de solutions – services de maintenance applicative, sont les savoir-faire historiques d’Inetum. Notre ambition pour la Tunisie est d’en être l’extension locale, apportant ainsi toute l’expérience, les expertises et l’innovation de notre groupe, fort de 27 000 collaborateurs dans 26 pays. Grace à cet avantage et à notre fonctionnement totalement intégré à notre dispositif international, nous visons une forte croissance dans les deux prochaines années pour figurer parmi les 3 premières ESN en Tunisie.
Nous sommes fiers du chemin parcouru en un an et malgré la pandémie. Nous nous sommes significativement développés dans nos capacités à accompagner nos clients sur la plupart des volets de la digitalisation, sur la mise en place des principales solutions ERP (Sage, SAP, Microsoft) et sur l’ingénierie des données et de la Business Intelligence.
En lançant l’Africa Digital Manager Award, Inetum veut mettre en valeur les talents africains. Pourquoi participer à ce concours ?
ADMA récompense les acteurs et les succès digitaux en Afrique. L’intérêt d’un tel prix est d’abord de créer une synergie panafricaine sur le sujet, voire une émulation à l’échelle des trois régions concernées.
Pour les entreprises et institutions qui candidatent, c’est une belle occasion de prendre position sur le marché africain en termes de réputation et de s’illustrer par leur technicité ou leur innovation. Pour les porteurs de ces projets, c’est avant tout la valorisation de leur expertise, et plus globalement celle de l’ensemble des talents du digital en Afrique. Et il y a bien sûr la récompense en elle-même, une formation certifiante offerte dans le cadre de notre partenariat avec l’Ecole Centrale de Casablanca et, pour l’organisation, un accompagnement par les experts consulting d’Inetum en Afrique pour chaque projet gagnant sur les 3 zones géographiques concernées.
Parlez-nous de vos attentes pour 2021.
Pour Inetum en Tunisie, 2021 sera l’année de la consolidation de notre stratégie locale en affirmant notre positionnement pour aider nos clients à tirer le meilleur du digital flow. Nous souhaitons poursuivre notre engagement auprès des services de l’Etat et des grandes entreprises publiques. Notre savoir-faire va nous permettre de servir nos ambitions et objectifs sur les grands projets de modernisation.
Nous espérons aussi que le digital permettra aux entreprises privées de développer leur activité et leur impact positif, économique mais aussi humain. Nous sommes prêts à les accompagner car nous comprenons leur métier, leurs enjeux et leur nécessité de s’adapter constamment.