L’UGTT et l’UTICA ont exprimé, mercredi, leur préoccupation face à la nouvelle dégradation de la note souveraine de la Tunisie par l’agence Moody’s et ses répercussions sur l’économie nationale, soulignant qu’elles se tiennent ” prêtes ” à ne lésiner sur aucun moyen pour trouver une issue à la crise politique actuelle.
Dans un communiqué publié conjointement, les deux organisations ont estimé que la crise politique et constitutionnelle actuelle qui persiste depuis un mois, est à l’origine de l’abaissement de la note de la Tunisie de B2 à B3 par l’agence de notation américaine Moody’s.
” Cette dégradation aura de lourdes conséquences sur l’économie nationale et pourrait empêcher la Tunisie d’ honorer ses engagements financiers “, s’alarment le patronat et la centrale syndicale.
Les deux organisations ont, à cet égard, appelé à la nécessité de mettre fin à cette crise politique et à accélérer la mise en place des institutions constitutionnelles, notamment la cour constitutionnelle en mettant de côté les tiraillements politiques et les intérêts partisans restreints.
Il est impératif, selon elles, “de conjuguer davantage d’efforts afin de sauver l’économie nationale, de venir en aide aux petites et moyennes entreprises et aux salariés dont la situation s’est encore dégradée sous l’effet de la crise sanitaire”.
Elles ont, dans ce sens, pressé le gouvernement à accélérer l’acquisition du vaccin anti-covid-19 qui demeure, la seule issue pour relancer l’économie nationale.
L’agence de notation Moody’s a abaissé, mardi soir, de B2 à B3 la note de l’émetteur à long terme en devises et en monnaie locale de la Tunisie et a maintenu la perspective négative.
Moody’s a également abaissé la notation des titres de la dette de la Banque centrale de Tunisie (BCT) en devises étrangères garanties et non garanties de premier rang de B2 à B3.
L’agence a expliqué, dans un communiqué, que le déclassement en B3 de la note souveraine de la Tunisie ” reflète l’affaiblissement de la gouvernance face à l’augmentation des contraintes sociales qui entravent de plus en plus la marge de flexibilité du gouvernement en matière de mise en Å“uvre de l’ajustement budgétaire et de réforme du secteur public”.