Le retard qu’accuse le démarrage de la campagne de vaccination commence à préoccuper d’importants pans de la société, particulièrement les professionnels du tourisme.
Ces derniers craignent de rater, par l’effet de ce retard, pour la 2ème année consécutive, la prochaine saison touristique, d’autant plus que des destinations concurrentes comme le Maroc, la Grèce, l’Egypte ont commencé très tôt la vaccination de leurs populations et accroître ainsi leurs chances d’attirer, en toute sécurité, d’importants flux touristiques.
Interpellé sur ce retard, Hachemi Louzir, directeur de l’Institut Pasteur de Tunis et membre du Conseil scientifique chargé de gérer la pandémie du coronavirus, a essayé d’apporter des éclairages, lors des points de presse et débats consacrés à dossier.
Pour lui, la Tunisie n’a pas connu au début de la crise (janvier-juin 2020 une véritable vague, c’est tout juste ce qu’il appelle « une vaguelette ».
Et quand les laboratoires, Pfizer et Moderna, ont commencé à communiquer durant la période juin–juillet 2020, sur la découverte de vaccins anti-Covid-19, la Tunisie avait très peu de cas de contamination.
En dépit du fait qu’elle ait préparé ses dossiers depuis le mois de mai 2020 pour acquérir les vaccins, elle n’était pas, commercialement parlant, d’un grand intérêt pour ces laboratoires. Avec ce nombre limité de cas, pendant plusieurs semaines, la Tunisie n’a pas pu être, également, un partenaire dans la phase clinique, c’est-à-dire pour l’expérimentation des vaccins, laquelle donne l’avantage d’être servi par les premiers.
Le Maroc a été partenaire dans certaines phases cliniques. Il a été notamment partenaire pour un vaccin chinois. C’est ce qui explique qu’il ait été parmi les premiers à entamer sa campagne de vaccination.
ABS