Dans des communications publiées dans les médias de la place, Afif Chelbi, ancien président du Conseil d’analyses économiques (gouvernement Chahed) et fondateur du think tank Cercle Kheireddine, a critiqué les gouvernements qui se sont succédé à la tête du pays depuis 2011, pour avoir suivi, entre autres, ce qu’il appelle de «fausses pistes».
Pour lui, les résultats de l’étude effectuée en 2005-2006, en partenariat avec la Banque mondiale sur la compensation, auraient dû être poursuivis après le changement de 2011.
En vertu de cette étude, dit-il, un plan a été appliqué pour des augmentations homéopathiques des prix (à petites doses) avec l’objectif de baisser la compensation à moins 1% du PIB à l’horizon 2010. « On est arrivé, entre 2005 et 2010, à effectuer 18 augmentations de prix, tous les cinq-six mois », a-t-il relevé.
En 2012, cette stratégie d’augmentations homéopathiques n’a pas été du goût de la Troïka. Pour cette dernière, la politique de ciblage serait meilleure avec l’ultime objectif de ne faire profiter de la compensation que ceux qui la méritent, soit deux à quatre millions.
Seulement aucun gouvernement n’a eu le courage de faire bouger les lignes et de priver les 6-7 millions de non-ciblés de la compensation.
L’ancien ministre en tire la conclusion suivante : «le fait d’abandonner les augmentations homéopathiques a eu un coût. De 2012 à 2018, cela a coûté, de manière irréversible, 6 milliards de dinars par an. Pis, la réforme de la compensation est toujours en stand bye».
ABS