Dans son « rapport 2021 sur la technologie et l’innovation », la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (CNUCED), la Tunisie y occupe une très bonne place, et ce par rapport à leur PIB par habitant. La 10ème place de la Tunisie est d’autant plus honorable que notre pays figure est classé aux côtés des pays tels que l’Afrique du Sud, le Japon, l’Inde, la Chine, la Corée du Sud, le Brésil… Ce rapport de la CNUCED met en lumière ceux qui sont les plus performants.
« Quelques pays en développement font preuve d’une capacité d’utilisation, d’adoption et d’adaptation des technologies de pointe plus forte que ne le laisserait supposer leur PIB par habitant ». Malheureusement, la plupart sont à la traîne, indique le Rapport 2021 sur la technologie et l’innovation de la CNUCED qui évalue 158 pays.
On y lit que les technologies de pointe, qui sont celles qui tirent parti de la numérisation et de la connectivité, comprennent l’intelligence artificielle (IA), l’internet des objets, le big data, la blockchain, la 5G, l’impression 3D, la robotique, les drones, l’édition génétique, les nanotechnologies et le photovoltaïque solaire.
D’ailleurs, Shamika N. Sirimanne, directrice de la division technologie et logistique de la CNUCED, affirme que « les technologies de pointe redéfinissent notre monde, en particulier notre avenir post-pandémie », assurant que « malgré certains aspects négatifs associés à ces technologies, tels que leur potentiel à creuser les inégalités, à accroitre la fracture numérique et à perturber la cohésion socio-politique, elles pourraient s’avérer décisives pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD) ».
Le rapport présente un “indice de l’état de préparation des pays” qui évalue leurs progrès dans l’utilisation des technologies de pointe. Il prend en considération leurs capacités nationales en matière d’investissement physique, de capital humain et les efforts déployés en termes d’adoption technologique, indique le site de la CNUCED.
Il évalue les pays en fonction de leur état de préparation aux technologies de pointe, sur la base de cinq critères principaux : le déploiement des TIC, les qualifications, la recherche et le développement (R&D), le niveau d’activité industrielle et l’accès aux financements.
Dans cet ordre d’idées, les pays en développement qui obtiennent de meilleurs résultats en matière de technologies de pointe sont mis en exergue. « Leur surperformance est mesurée par la différence entre le classement réel de l’indice et le classement estimé de l’indice basé sur le revenu par habitant ».
Ainsi, l’Inde est considérée comme le pays le plus performant, avec un indice réel de 43, alors que l’indice estimé sur la base du revenu par habitant était de 108, progressant ainsi de 65 places. Les Philippines, qui ont vu leur indice progresser de 57 places, arrivent 2ème position.
« Comment sont-ils parvenus à de tels niveaux, parfaitement inattendus ? La Chine, 25e au classement, et l’Inde, obtiennent de bons résultats en matière de R&D. Cela révèle une abondance en ressources humaines qualifiées et hautement qualifiées, disponibles à un coût relativement faible. Ces deux pays disposent également de vastes marchés domestiques, qui attirent les investissements des entreprises multinationales. En Chine, les progrès réalisés récompensent en partie les dépenses en R&D qui s’élèvent à 2 % du PIB », le rapport de la CNUCED.
Les plus performants au niveau mondial
Les États-Unis, la Suisse et le Royaume-Uni c’est le trio de tête, en matière de technologies de pointe (tableau 2). Du reste, à l’exception de la Corée du Sud, de Singapour et des États-Unis, la plupart des pays les mieux préparés sont européens, même certaines économies en transition (entre autres la Russie, la Tunisie, l’Afrique du Sud, le Brésil…) obtiennent également de bons résultats.
Les pays en tête de classement ont des performances bien équilibrées entre tous les éléments qui composent l’indice. Ces résultats sont généralement associés à des niveaux élevés en termes d’innovation et de PIB…
Tableau