Enova Robotics se met à l’industrie 4.0 et avance parce que c’est le moment de transformer l’industrie nationale observe Anis Sahbani. L’industrie 4.0 ou quatrième révolution industrielle consiste en la transformation de l’industrie et des systèmes de production par l’usage des nouvelles technologies. Et en Tunisie, la demande existe et est illustrée par le besoin des industriels de robotiser une partie de leurs activités.

Il s’agit des tâches les plus dangereuses dans des postes critiques, précise le fondateur de la première usine de robotique dans la région.

Aujourd’hui, les robots doivent être intelligents et l’intelligence artificielle est devenue impérative pour des usines robotisées et intelligentes, d’autant plus que la révolution numérique oblige, on a les moyens de réduire les frontières entre le monde physique et le monde digital pour une interaction plus utilitariste entre machines, produits et  travailleurs.

Pour les industriels tunisiens qui luttent quotidiennement pour être plus performants, les acquisitions sur le marché international ne sont plus aussi sécurisantes qu’elles l’étaient avant la pandémie Covid-19. Il n’est pas dit que lorsqu’il y a une panne, on puisse réparer immédiatement la machine, ceci conjugué avec l’absence d’intégrateurs. Une situation devenue assez complexe. «Nos industriels s’intéressent de plus en plus à ce que nous faisons à Enova et lorsqu’ils ont besoin de robotique c’est ici qu’ils viennent. Nous nous sommes adaptés à leurs demandes. Et nous faisons avec eux la révolution industrielle 4.0».

Parmi les exemples les plus parlants, on peut citer l’usine de textiles Startex pour laquelle Enova assure un rôle d’intégrateur. «A notre premier déploiement, le taux de second choix était de 25% et après avoir programmé le robot sur la chaîne, il est passé à 5%. Maintenant on nous a commandé deux autres robots ».

Pour réussir l’intégration des robots, Enova développe un système de capture de toute l’expertise professionnelle des ouvriers et des techniciens cumulée sur des années qu’on intègre via des software dans les robots ce qui permet d’optimiser la qualité des produits.

Enova a également travaillé avec OneTech sur l’optimisation de stock, et à Sousse avec l’allemand Dräxlmaier, un fleuron de l’industrie des composants automobiles.

Enova s’impose à l’international et en Tunisie pour se préparer à la conquête de l’Afrique : «Nous axons nos efforts aujourd’hui sur les marchés européens et américains parce qu’ils sont mûrs pour absorber une telle technologie. Je vous rappelle que notre flag cheap est le robot de sécurité.

Aux USA, chaque jour et chaque nuit ils ont besoin d’un million de robots de sécurité pour assurer les patrouilles de  surveillance, ils ne trouvent plus des gens qui acceptent ce qu’on appelle la sécurité physique.

En Afrique, il nous faudrait consentir beaucoup plus d’efforts en investissements et en argumentations, mais cela viendra.

A cœur vaillant, rien n’est impossible

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