La Commission nationale de lutte contre le terrorisme se focalise aujourd’hui en priorité sur les associations et organisations suspectées de financer le terrorisme.
Dans une déclaration à la TAP, en marge d’une rencontre sur les menaces terroristes et leur impact sur la sécurité nationale, le président de la commission, Mounir Ksiksi, a expliqué qu’un travail est mené en partenariat avec la direction générale des associations (présidence du gouvernement), la Commission tunisienne des analyses financières (CTAF) et des appareils sécuritaires.
Il a ajouté que la commission est parvenue à geler les fonds de 108 personnes suspectées de financer le terrorisme. Une mesure administrative qui sera appliquée aux associations dont l’implication dans le financement du terrorisme est établie.
L’organisation de la conférence s’inscrit dans le cadre des préparatifs pour la création prochaine d’un centre de réflexion sur le terrorisme et l’extrémisme violent regroupant les compétences tunisiennes. Un espace qui sera dédié à l’élaboration d’études et de recherches sur cette question, a-t-il indiqué.
La rencontre s’inscrit aussi, a-t-il poursuivi, dans le cadre de la révision, par la commission, de la stratégie nationale de lutte contre le terrorisme qu’elle est appelée à présenter au conseil de sécurité nationale en novembre 2021.
Présent à la rencontre, l’ambassadeur du Royaume-Uni à Tunis, Edward Oakden, a fait observer que les deux pays ont été touchés par des attentats terroristes citant les évènements de Ben Guerdane et les attaques de Londres et Manchester en Grande-Bretagne. Cette réalité impose des révisions au niveau des stratégies de lutte contre le terrorisme, a-t-il recommandé.
La rencontre est organisée en partenariat avec l’ambassade du Royaume-Uni et l’organisation Axiom International.