Le ministère du Commerce a convenu avec le bureau de contrôle suisse ” SJS ” et la société pakistanaise exportatrice du riz vers la Tunisie au début de l’année 2021 d’effectuer des analyses sur le riz importé par la Tunisie dans le cadre d’un processus de jugement sur ce dossier.
Le ministre du commerce, Mohamed Bousaïd a fait savoir, lors d’une séance d’audition, tenue vendredi, par la commission de l’agriculture, de la sécurité alimentaire, du commerce et des services y afférents, que les représentants du bureau de contrôle international suisse ” SJS ” et la société pakistanaise se sont lancés récemment dans l’examen du dossier du contingent du riz, dont les analyses ont prouvé sa forte contamination par l’aflatoxine B1.
D’après lui, il a été décidé de prélever des échantillons de la cargaison du riz importé qui demeure jusqu’ici stockée dans les entrepôts, à un moment où la Tunisie est contrainte de refaire les analyses dans le laboratoire national des analyses.
Le bureau suisse ” SJS ” offre des services de contrôle et des analyses à l’échelle internationale et ses certifications sont nécessaires lors de l’importation des produits alimentaires, alors que l’entreprise pakistanaise a remporté l’appel d’offre international lancé par la Tunisie pour importer 2000 tonnes du riz, dont 1400 tonnes ont été déjà reçues par le pays.
L’Office du Commerce de Tunisie (OCT), importateur de cette cargaison s’est rendu compte lors des analyses effectuées à l’échelle nationale de l’existence des niveaux élevés de l’aflatoxine B1 cancérogène, malgré le certificat de validité du produit pour la consommation, octroyé par le Bureau de contrôle suisse, ” SJS ” ce qui a mené à l’arrêt de l’importation de la cargaison et de sa commercialisation sur le marché local.
D’après Bousaïd, le ministère du Commerce a élaboré un projet de décret qui a été transmis au conseil de la concurrence, pour fixer les marges des prix des intrants des fourrages végétaux, ce qui va impacter positivement les prix.
Bousaïd a insisté sur la nécessité de développer la recherche scientifique pour booster le secteur basé essentiellement sur l’importation du soja et des maïs, ce qui est de nature à diversifier les intrants de l’industrialisation des fourrages en Tunisie dans le cadre d’une stratégie spécifique au secteur.
Il a fait observer que son département a décidé d’injecter une quantité supplémentaire d’orge directement aux agriculteurs et de coordonner avec le ministère de l’Agriculture et les professionnels dans les différentes filières agricoles pour adopter des mesures à l’effet de lutter contre les problèmes qui se posent au niveau de la commercialisation.
Bousaïd a fait observer que le ministère du Commerce a décidé de ne pas recourir à l’importation pour l’instant des produits agricoles frais et à compter sur la production nationale. D’où l’appel aux agriculteurs de fournir ces produits.
Le ministre a parlé de la nécessité de restructurer le secteur agricole pour pouvoir répondre à la demande intérieure et impulser l’exportation des quantités excédentaires, à travers des plateformes, à l’instar de la plateforme de la production à Sidi Bouzid et celle de la production des agrumes au Cap Bon.