La start-up iCompass est l’histoire d’une longue amitié entre Hatem Haddad et Ahmed Nouisser, compères depuis leur toute jeune enfance. Hatem a fait le tour du monde académique. Il a choisi de suivre une carrière universitaire, il a parcouru quasiment toute l’Europe, l’Asie (Singapour entre autres), et puis s’est posé à Bruxelles.

Ahmed a choisi de faire du business après des études en finances, ingénierie informatique et communication en sciences politiques. Au bout de 20 ans de carrière à l’étranger, son ami et lui décident de créer leur propre projet.

L’idée de la start-up est la résultante d’un constat : l’impossibilité dans les universités ou les centres de recherches européens à communiquer avec les pays du Sud de la Méditerranée et d’Afrique dans leurs propres dialectes. Un effort d’assimilation de ces dialectes que les Européens estiment superflu car, après tout, ceux du Sud ont appris ou la langue française ou la langue anglaise ! iCompass est une réponse à ce dédain. «Nous considérons que notre dialecte tunisien est une langue à part entière, vivante et très vivante même».

Ce dialecte est d’autant plus vital qu’il a été prouvé qu’une masse active formée de centaines de milliers de personnes n’a pas la capacité des langues codées et ne comprend ni le français ni l’anglais et même pas l’arabe littéraire. «Il fallait les inclure dans l’économie du futur, leur donner les moyens d’apprendre et les intégrer dans l’évolution sociale grâce à un vecteur important : la langue, cet outil communicationnel de choix».

Et c’est en adoptant la logique de faire parler les machines dans la langue dialectale que l’aventure iCompass a commencé. Aujourd’hui grâce aux applications iCompass, des machines peuvent s’exprimer en 17 dialectes africains et en prime le dialecte tunisien.

iCompass est une illustration de plus de la nécessité en tant que mère de l’invention.

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