Le redressement des banques publiques en Tunisie est une opération réussie, au vu de l’amélioration de leurs liquidités et de leurs indicateurs financiers, a souligné Ali Kôoli, ministre de l’Economie, des Finances et de l’Appui à l’investissement, lors d’une réunion tenue lundi par la Commission de la réforme administrative, de la bonne gouvernance, de la lutte contre la corruption et du contrôle de la gestion des finances publiques, relevant de l’Assemblée des Représentants du peuple (ARP).
Il a ajouté que ces dernières sont actuellement des banques à participation publique et non des banques publiques, étant donné que leurs conseils d’administration bénéficient de toutes les prérogatives et que l’Etat y est seulement représenté.
L’Etat, a-t-il dit, impose sa vision au niveau des banques publiques à travers les conseils d’administration, laquelle vision stratégique vise à préserver les dépôts, à renforcer la confiance de la clientèle et à être au chevet de l’économie nationale.
Kôoli a indiqué que lorsque que l’Etat a pensé à la restructuration des trois banques publiques (STB, BNA et BH BANK), l’idée première était de ne réformer qu’une seule institution financière publique.
Mais cette restructuration a finalement concerné les trois banques publiques et a été une réussite, selon lui.
Il estime que la réussite de la restructuration des banques s’explique par le rétrécissement du rôle de l’Etat dans ces dernières, rappelant que son rôle avant 2016 a nui à leur rendement, alors que l’Etat peut présenter l’appui nécessaire, à travers le budget de l’Etat et non à travers l’exploitation des banques.
Sur un autre plan, Kôoli a dit ” il est impensable d’expliquer le retard de l’émission des Sukuks islamiques en Tunisie par des causes religieuses. A preuve, les pays étrangers ont recours aux sukuks, s’il existe des ressources que les investisseurs désirent exploiter à travers cette technique.
Il a souligné que c’est la banque centrale de Tunisie (BCT) qui contrôle les banques et non le ministère de l’Economie, ajoutant dans cet ordre d’idées, que le ministère appuie toute tendance de renforcement de la capacité financière des banques et est ouvert quant à la prise en charge du coût du système de conformité devant entrer en vigueur.