La Compagnie des transports par pipe-lines au Sahara (TRAPSA) ne dispose d’aucun justificatif réglementaire pour l’exploitation du port pétrolier de Skhira (Sfax) spécialisé dans les vracs liquides, affirme le ministre du Transport et de la Logistique, Moez Chakchouk, lundi 15 mars 2021 devant les députés.
L’exploitation du port de Skhira a été attribuée à la TRAPSA en vertu d’une concession d’exploitation de 50 ans à compter de 1958, a-t-il dit, lors d’une plénière consacrée aux questions orales adressées aux ministres de l’Agriculture et du Transport. Autrement dit, cette concession a pris fin en 2008.
A cette occasion, il appelle l’Office de la marine marchande et des ports (OMMP) à conclure un accord avec la TRAPSA afin de clarifier les aspects juridiques relatifs à l’exploitation de ce port et de permettre à la compagnie de l’exploiter dans le cadre d’une nouvelle concession.
L’OMMP et la TRAPSA s’entendent sur les modalités d’exploitation du port de Skhira à Sfax
Chakchouk rappelle que l’OMMP est l’unique autorité portuaire régissant les ports commerciaux, appelant à activer les lois et les décisions permettant à chacun d’exercer son autorité de manière à conférer une priorité absolue au développement du port de Skhira.
Par ailleurs, il fait savoir que son département attend la réponse du ministère de l’industrie pour reprendre l’étude relative au plan directeur de développement de ce port et permettre aux experts du bureau d’étude de collecter les données empiriques.
Il a reconnu le retard accusé par l’Etat, notamment les départements de l’industrie et du transport, dans le déblocage du projet de développement du port, qui une fois réalisé, permettra une meilleure exploitation de ce port disposant d’une infrastructure importante pour le stockage des produits pétroliers.
A noter que le port en eaux profondes de Skhira dispose d’une zone logistique de 2 000 hectares qui pourrait permettra à la région de devenir une base commerciale stratégique.