Une zone logistique tunisienne facilitant l’accès aux marchés de l’Afrique subsaharienne sera créée dans la ville libyenne de Sabha, capitale de la région de Fezzan.
C’est ce qui a été convenu entre le Conseil d’affaires tuniso-africain (TABC) et la Chambre de l’Industrie et du Commerce de Sabha, a indiqué lundi soir, le président du TABC, Anis Jaziri dans une lettre adressée aux trois présidences.
Dans cette lettre, Jaziri a souligné que les responsables libyens, ayant participé au forum économique tuniso-libyen, qui s’est tenu le 11 mars dernier à Sfax, ont fait part de leur volonté de renforcer la coopération avec la Tunisie notamment en matière de formation professionnelle dans les secteurs de l’agriculture et de la pêche, les énergies renouvelables et la technologie.
Il a également fait savoir que ce forum, auquel ont pris part des ministres et de hauts responsables libyens et plus de 120 femmes et hommes d’affaires, a été l’occasion de discuter des moyens à même de créer des zones logistiques afin de conquérir les marchés de l’Afrique subsaharienne.
Les participants libyens ont, en outre, appelé à la nécessité de faciliter le transit au niveau des zones frontalières de Ras Jedir et d’Edhiba et d’ouvrir d’autres zones à l’instar de Machhed Salah afin de développer l’échange commercial avec la région d’Al Djabal al Gharbi.
Ils ont recommandé aussi d’étudier les moyens possibles d’ouvrir une 4e zone frontalière entre Borj El Khadra et Ghadamès dans le sud de la Libye, ce qui permettra d’ouvrir l’accès aux marchés subsahariens.
Par ailleurs, ils ont jugé indispensable de rouvrir les lignes de Tunisair vers Tripoli et Benghazi, de créer des lignes maritimes permanentes avec des prix concurrentiels et de parachever la construction de l’autoroute entre Mededine, Ben Guerdane et les frontières libyennes.
Il a également été question de renforcer le partenariat des sociétés des secteurs public et privé en Tunisie avec celles de la Libye. L’objectif étant de créer des projets d’habitat en Lybie.
L’accent a,en outre, été mis sur l’importance de faciliter les démarches administratives et financières aux investisseurs libyens et de leur permettre d’ouvrir des comptes en devises en Tunisie.
Les participants ont souligné l’impératif d’utiliser le dinar tunisien et celui libyen dans les opérations entre les deux pays au lieu des devises, de mettre en œuvre et de réviser l’accord de libre-échange qui les lie depuis 2001.
Lors de ce forum qui a été marqué par la présence de ministres tunisiens et de 400 directeurs généraux d’établissements tunisiens, les participants ont appelé à reprendre le troc pétrole/ produits de première nécessité entre les deux pays.